Daniel Toutain, 6e dan, est titulaire du Diplôme d'Etat français de professeur depuis 1977. Il a été l'élève direct de Maître Morihiro Saïto, lui-même élève du fondateur de l'Aïkido Morihei Ueshiba. Il nous parle de son expérience en Algérie. InfoSoir : Maître, est-ce la première fois que vous venez en Algérie ? Daniel Toutain : Non, c'est la septième fois. En 2002, c'était à Alger où j'ai dirigé un premier stage puis ce furent des venues régulières, notamment à Oran et là, je reviens dans la région d'Alger, à Blida. Vous avez été invité par le dojo local ? Plus précisément par l'association Aiki Shuren Dojos Blida, sous l'égide de Iwama Ryu Budo Algérie. Vous venez pour la première fois à Blida, et c'est le deuxième jour de stage, vous êtes-vous fait une idée sur le niveau de la pratique ? J'ai retrouvé des gens que je connaissais et dont je suis la progression depuis pas mal de temps déjà. Donc, je vois que le nombre de pratiquants augmente ainsi que leur niveau. Et c'est Saïd Sebbagh qui est à l'origine du développement de ce groupe en Algérie. Et maintenant, il est assisté par un nombre important d'enseignants, de professeurs, qui assument bien leur rôle dans cette tâche. Et l'implantation de cette discipline à travers le Maghreb, l'Afrique et aussi par rapport à son pays d'origine, le Japon ? En ce qui concerne l'Iwama Ryu, disons d'abord que la discipline est bien implantée au Maroc où je dirige également des stages régulièrement, ainsi qu'en Algérie. Vos impressions actuelles ? L'enthousiasme des pratiquants fait plaisir à voir et il y a beaucoup d'énergie ici. Allons-nous vous revoir bientôt ? Oui, je viens au moins une fois par an et nous avons un planning de travail bien organisé. Nous nous voyons très souvent comme j'ai également la possibilité et le plaisir d'accueillir des pratiquants en France, dans d'autres branches. Dans quelle région en France ? Toutes les régions parce que je dirige des stages un peu partout. J'ai longtemps œuvré à Rennes, en Bretagne, sinon je dirige des stages un peu partout. Cela ne vous donne pas le vertige ? Non, notre groupement Iwama Ryu International est composé de douze pays ; cela a démarré du Japon puis la France et nous avons maintenant une représentativité avec des pays d'Europe et d'Afrique du Nord ainsi que dans d'autres pays comme la Turquie et le Mexique qui font partie de notre groupe, notre école. Pouvons-nous avoir le nombre de pratiquants dans le monde ? Nous sommes en train de faire le point, de les recenser, mais nous pouvons parler de milliers. Pourra-t-on un jour parler de discipline olympique ? Non, Ce n'est pas la peine de chercher. Il n'y a pas de compétitions dans cette discipline pour des raisons techniques, éthiques et des raisons philosophiques.