Dans le domaine touareg, on connaît Azrou. Dans l'Aïr (Niger), un rocher en pain de sucre qui culmine à plus de 1 500 mètres, est un véritable lieu de pèlerinage des Touareg de l'Aïr. le pèlerinage, d'accès difficile et inhabité, en raison de l'absence de pâturages, le rocher porte, au pied sud-ouest du rocher, une petite mosquée. L'édifice, construit dans la tradition targuie, est bas (il a la taille d'un homme), et comporte, au sud, deux couloirs recouverts de branchages. Les pèlerins suivent un itinéraire précis qui les conduit à la moquée où ils font leurs prières et des invocations. Dans le mihrab se trouvent deux pierres, dont l'une qui, par frottement, produit une poudre dont on se frotte les sourcils, les paupières et la poitrine. Cette poudre passe pour «donner» la santé. Selon la tradition la mosquée aurait surgi miraculeusement. On parle aussi d'un vénérable cheikh de Jikat, à l'ouest de l'Aïr, qui, chaque soir, apercevait une lumière venant du nord. Il s'interrogeait sur son origine. Il croyait au début à un fanal allumé pour orienter les voyageurs, mais ce n'était pas la flamme d'un feu, elle éclairait tout l'horizon. Un jour, il décide, avec quelques compagnons, d'aller vers cette région, et c'est ainsi qu'il découvre la mosquée.