Campagne Seul sur le terrain, le président-candidat fait face à des attaques des candidats démocrates qui critiquent sa politique et son autosatisfaction. Les prétendants démocrates à la Maison- Blanche en campagne, hier, dans le New Hampshire (nord-est) ont saisi l'occasion du discours sur l'état de l'Union pour attaquer en ch?ur le républicain George W. Bush, déjà en habit de candidat pour la présidentielle de novembre. «Après quatre ans, ce président ne comprend pas encore ce qui se passe dans les salons de ce pays», a dénoncé le sénateur John Kerry, qui a créé la surprise, lundi, en arrivant en tête du caucus de l'Iowa (centre des USA), première étape du marathon pour choisir le candidat démocrate qui affrontera Bush en novembre. «Il a cédé aux puissants intérêts du pays, les grosses compagnies pétrolières, les grosses compagnies pharmaceutiques et les groupes d'assurance médicale», a-t-il ajouté, qualifiant le discours du président de «faites ce que je dis, mais pas ce que je fais». Le président américain a insisté, mardi, sur ses succès dans la lutte contre le terrorisme et n'a montré aucun regret sur la guerre d'Irak. Il s'est aussi flatté des succès de sa politique économique et du retour d'une forte croissance. L'ancien gouverneur du Vermont Howard Dean a critiqué, pour sa part, «des propositions vides qui ne font rien pour répondre aux vrais problèmes des Américains». Bush «ne parle pas des deux Amériques, celle des riches et celle des autres : les deux systèmes éducatifs, les deux services de santé... et comment créer une Amérique qui puisse servir tout le monde», a estimé, de son côté, le sénateur John Edwards, qui a également créé la surprise dans l'Iowa en arrivant deuxième. Le général à la retraite Wesley Clark, fort de son passé militaire, a répété ses attaques sur la guerre en Irak menée par l'administration Bush au printemps 2003. «C'était une guerre électorale», a-t-il affirmé, en réclamant, une nouvelle fois, qu'un rôle prépondérant soit donné aux Nations unies. Enfin, le sénateur Joe Lieberman, mal placé dans les sondages, a déclaré n'avoir «jamais vu autant d'inquiétude chez les Américains», qui sont «inquiets pour leur emploi, leur santé» et «l'éducation de leurs enfants». Les attaques contre Bush n'ont été qu'une parenthèse pour les prétendants démocrates qui ont repris leurs critiques indirectes les uns contre les autres pour tenter de remporter la primaire du New Hampshire, le 27 janvier. Sans concurrent dans son propre camp, le président Bush occupe, toutefois, le terrain politique et parcourait mercredi le pays pour vanter son programme en se rendant dans l'Ohio (nord) et en Arizona (sud-ouest).