Le petit-fils de l'ex-Premier ministre de l'Inde Indira Gandhi, au centre d'une polémique après un véhément discours anti-musulman dans le cadre de la campagne des législatives d'avril-mai, a été arrêté hier, samedi. Varun Gandhi, candidat à la députation du parti nationaliste hindou (Parti du peuple indien) a été placé en détention. Il aurait déclenché une tempête politique depuis qu'une télévision a diffusé des extraits d'un discours en hindi où il affirmait que le BJP (son parti, ndlr) «couperait la tête de musulmans». Ceux-ci «portent des noms effrayants, comme Karimullah ou Mazullah, si bien que quand vous les croisez la nuit, vous avez peur», avait ajouté Varun Gandhi. La Commission électorale avait exigé des «poursuites criminelles», pour avoir alimenté les tensions inter-communautaires. Un avertissement a aussi été transmis à son parti. Le BJP s'est désolidarisé de son jeune candidat, un mois avant le début des élections législatives du 16 avril au 13 mai, à l'issue desquelles le parti espère revenir au pouvoir. L'Inde et son 1,15 milliard d'habitants compte environ 80% d'hindous et 14% de musulmans.