Quand le feu est mal dominé, il devient un élément destructeur : il brûle et consume tout ce qui l'approche. Ainsi, la foudre qui tombe du ciel est un danger permanent, c'est aussi un élément de supplice. Même si, dans le monde musulman, le feu a été utilisé comme instrument de torture, c'est, en principe, un élément du châtiment divin. «Ne châtie par le feu, dit un hadith, que le Maître du feu, Dieu.» Ce ne sera pas le cas dans le christianisme où le feu a été un moyen d'exécution des criminels et des hérétiques. On se rappelle les fameux bûchers où l'on brûlait les sorcières. Dans l'islam, c'est le mot nâr, «feu» qui symbolise l'enfer : «Ceux qui renient nos signes, nous allons les brûler dans le feu...» (sourate 4, v. 56). On note aussi dans le Coran d'autres dénominations : feu éclatant en flammes, «nous avons préparé pour ceux qui ont traité l'Heure (le jugement dernier) de mensonge, un feu éclatant en flammes.» (s. 25, v. 11), le Châtiment, ‘adhab, «le châtiment de l'au-delà est le plus sévère et le plus durable.» (S. 20, v. 127). L'enfer possède aussi quelques noms propres, comme Saqar : «Je vais le brûler dans Saqar, et qui te dira ce qu'est Saqar ? Il ne laisse rien et n'épargne rien, brûlant la peau et la noircissant.» (s. 74, v. 26-29).