Résumé de la 45e partie n Mr Hahn, l'ex-propriétaire du Repos du contrebandier, suspecté d'être un agent allemand, quitte l'Angleterre précipitamment... Dans un coffre-fort dissimulé dans un mur de la salle à manger, ils ont trouvé un émetteur radio et des documents ultrasecrets. Sous le garage, il y avait des citernes énormes – de quoi stocker des masses d'essence... Je ne vous cacherai pas que j'étais fier comme Artaban. Au club, on avait pris l'habitude de se moquer de ma psychose des espions allemands. Après ça, ils l'ont un peu mise en veilleuse. Le problème, dans ce pays, c'est que nous faisons bêtement confiance à n'importe qui. — C'est criminel ! s'étrangla le major Bletchley. Des irresponsables ! voilà ce que nous sommes : des irresponsables ! Qu'est-ce que nous attendons pour interner tous ces réfugiés ? — Enfin, cette petite comédie a trouvé son épilogue quand cette maison a été mise en vente, reprit le vieux loup de mer qui n'entendait pas laisser inachevée sa saga favorite. Et c'est moi qui l'ai achetée. Vous venez faire la visite, Meadowes ? — Volontiers, je vous remercie. Pour faire les honneurs de sa demeure, le capitaine de frégate déploya l'entrain d'un gamin. Il ouvrit les portes du coffre où avait été caché l'émetteur et emmena Tommy dans le garage afin de lui montrer les citernes à essence masquées sous le sol de ciment. Tommy dut encore admirer les deux luxueuses salles de bains, les éclairages variés, ainsi que la profusion d'ustensiles nécessaires et superflus que contenait la cuisine. Puis, par les marches de béton taillées dans la falaise, il fut conduit jusqu'à la petite plage, où on lui démontra par le menu à quel point l'ensemble des installations aurait pu, en temps de guerre, rendre service à l'ennemi. On lui fit visiter aussi la caverne d'où la maison tirait son nom, et Haydock ne manqua pas de lui expliquer comment, à son avis, elle aurait pu, elle aussi, être utilisée. Le major Bletchley n'avait pas accompagné les deux hommes dans leur visite. Il était resté sur la terrasse à boire tranquillement son verre. Tommy en conclut que la chasse aux espions et sa conclusion triomphale constituaient le principal sujet de conversation du vieux marin et que ses amis en avaient subi le récit plutôt deux fois qu'une… Alors qu'ils retournaient à Sans Souci un peu plus tard, le major confirma d'ailleurs sans ambages les suppositions de Tommy. — C'est un brave type, ce Haydock, mais il rabâche. Il nous a raconté son histoire tant de fois qu'elle nous sort par les oreilles. Il est aussi fier de sa maison et de tous ses gadgets qu'une chatte de ses chatons… La caricature de l'officier de marine n'était pas exagérée, et Tommy l'accueillit d'un sourire complice. Sur quoi le major commença de raconter comment lui-même, en 1923, était parvenu à démasquer un courtier véreux. (à suivre...)