Réponses n Face à la flambée des prix des produits alimentaires, les responsables tentent d'apaiser, un tant soit peu, les esprits des consommateurs pénalisés. Dans ce sens, la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture (Cnpa) prévoit une baisse sensible des prix de la sardine dans quelques jours, après la flambée enregistrée dernièrement portant ce produit à plus de 300 DA le kilo. L'amélioration des conditions climatiques dans différentes wilayas côtières a permis aux pêcheurs de reprendre leurs activités favorisant une légère et continue baisse des prix de la sardine, avait expliqué, il y a quelques jours, le vice-président de la Cnpa. Les prix de la sardine devraient enregistrer, selon lui, un net recul et devront osciller entre 50 et 60 DA pour la vente au détail. La promesse est toujours suivie d'explications. Les consommateurs se sont habitués à cela. Mais la baisse des prix promise ne tient que quelques jours et le feuilleton ne tarde pas à se reproduire. La flambée des prix de la sardine est expliquée par la vague de froid qui a affecté les régions côtières depuis l'année dernière, poussant les bancs de ce poisson à déserter les côtes. La Cnpa propose la mise en place d'équipes de contrôle des prix et de la qualité et de répression de la fraude. Il faut, toutefois, dire que les équipes de contrôle doivent veiller au grain et ne pas se contenter seulement, comme c'est le cas aujourd'hui, de mener des actions périodiques, car les spéculateurs profitent de la moindre occasion pour revoir les prix à la hausse. Quant à la pomme de terre, le ministère de l'Agriculture promet la baisse des prix dans quelques jours. La flambée actuelle des prix de la pomme de terre sur le marché «sera atténuée» dès l'arrivée de la production de la saison, en ce mois d'avril, a indiqué, fin mars, le secrétaire général au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Sid Ahmed Ferroukhi. Il a tenu à préciser qu'avec l'entrée de la production de la pomme de terre de la saison, la situation sera atténuée et les prix seront revus à la baisse. Outre les fortes pluies ayant empêché les agriculteurs de récolter leur production à temps, cette hausse est due aussi, selon lui, au fait que le produit vendu sur le marché est issu de la période d'arrière-saison. Les plantations d'arrière-saison sont estimées entre 30 000 et 35 000 hectares alors que «nous devrions en avoir une superficie plus importante», a-t-il considéré. A cet effet, le ministère compte passer à une production de 40 millions de quintaux au moins par an afin de permettre de développer, pendant l'arrière-saison, un système de stockage de la pomme de terre comme celui de la saison. Concernant les capacités de stockage, M. Ferroukhi a indiqué qu'elles sont estimées à près de 2 millions de m3, soit l'équivalent de 700 000 tonnes de pommes de terre en ajoutant que les pouvoirs publics ont décidé, dans le cadre de la nouvelle politique agricole, de récupérer les infrastructures de froid détenues par l'ex-Onafla et l'ex-Onapsa, d'une capacité évaluée à 300 000 m3. Il reste à savoir que ces deux promesses, si elles sont concrétisées, permettront de baisser les prix pour une longue durée…