Les matériaux de construction n'échappent pas à la fluctuation du marché. Depuis quelques jours, le ciment est cédé à 1 400 DA le quintal, alors qu'il se vendait, auparavant, à 800 DA. Une hausse estimée à près de 90%. Avant le ciment, c'est le rond à béton qui avait atteint les 10 000 DA le quintal. Le gouvernement a, rappelons-le, mis en œuvre d'autres mécanismes afin de «mettre définitivement fin à la spéculation», mais cette mesure est restée sans effet. Encore un échec. Et c'est le citoyen qui en fait les frais. Les autorités voulaient, à travers ce mécanisme, maintenir les prix du ciment à 320 DA le sac avec des contrôles inopinés des revendeurs auxquels une marge de bénéfice a été fixée. Cette situation pénalise beaucoup les citoyens à faible revenu, notamment ceux ayant bénéficié d'aides à l'autoconstruction. Dans certains villages de Kabylie, par exemple, ces citoyens ont été contraints de suspendre les travaux en attendant une éventuelle baisse des prix. On parle de certaines cimenteries qui sont à l'arrêt et on promet la baisse des prix dans quelques jours…