Outil n Des caméras de surveillance pour lutter contre la fausse mendicité et l'exploitation des enfants par les quémandeurs ont été installées. Une première dans la ville d'Oran qui connaît comme toutes les grandes villes du pays un afflux de mendiants utilisant des enfants. Les caméras ont été installées dans les différents quartiers de la ville dont ceux qui sont devenus le territoire des faux mendiants. Ce dispositif a été motivé, selon la police, par le fait que le fléau a pris une telle ampleur qu'il est devenu quasiment un métier pour certains. Ces professionnels, qui ont choisi ce mode de vie, ont acquis l'habileté qui leur permet de gagner la magnanimité des citoyens. Ces caméras auront certainement le mérite dans quelque temps de dévoiler toutes les formes que revêt la mendicité aujourd'hui. En effet, quelques jours seulement après leur installation, la section chargée de la protection de l'enfance de la sûreté de wilaya a interpellé une mendiante âgée de 34 ans. A l'apparence apte au travail, elle utilise ses deux enfants âgés respectivement de 7 ans et 10 mois pour faire la manche. A la grande surprise de tout le monde, la mise en cause avait 7 250 DA en sa possession. La somme serait vraisemblablement engrangée lors d'une seule journée de travail. La jeune maman originaire de la ville d'Arzew exposait ses deux enfants à tous les dangers de la rue, relève la sûreté de wilaya. Une affaire similaire a été dévoilée dans le cadre du recours aux données fournies par ces caméras. Il s'agit d'une jeune fille âgée à peine de 18 ans qui exploitait ses deux frères et le fils de l'une de ses voisines dans la mendicité. Elle entame sa journée, selon les images fournies par cet outil technologique, par un changement de look à même de persuader les passants de son extrême pauvreté. Ce stratagème lui a permis d'empocher 1 300 DA en une seule journée sans aucun effort si ce n'est de clochardiser des innocents privés de leur enfance. Au moment de son interpellation, la jeune fille s'apprêtait à se refaire une beauté avant de regagner son domicile. Ces comportements et bien d'autres sont à l'origine de cette initiative qui mérite d'être généralisée aux 48 wilayas du pays afin de maîtriser ce fléau social qui a le vent en poupe.