Conséquence n Le chiffre d'affaires de l'entreprise nationale pétrolière au premier trimestre de l'année en cours évalué à 10,3 milliards de dollars, est en baisse de près de 48% par rapport à 2008 où il était de 19,6 milliards de dollars. L'impact de la crise financière qui ébranle le monde actuellement, commence à se faire sentir dans notre pays. La baisse du chiffre d'affaires de Sonatrach, principale source de financement du pays, induit par la dégringolade des prix du brut au niveau mondial, confirme en effet une telle situation. Le chiffre d'affaires réalisé par la Sonatrach au titre du premier trimestre de 2009, comme l'a annoncé ce matin son P-DG, Mohamed Méziane sur les ondes de la radio chaîne III, est de 10,3 milliards de dollars. «Nous avons réalisé durant le premier trimestre de 2009, 10,3 milliards de dollars. Si on compare ce chiffre d'affaires à celui de 2008 à la même période, qui était de 19,6 milliards, cela montre une baisse», a-t-il indiqué. Une recette en baisse de 47,7%. Parallèlement à cela, les exportations du pays ont enregistré 10,74 milliards de dollars au cours du premier trimestre 2009, en baisse de 42,07% par rapport à la même période en 2008, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes. Les importations, quant à elles, ont enregistré une hausse de 10,07% pour totaliser 9,42 milliards de dollars. Cependant, Mohamed Meziane s'est montré confiant et optimiste quant à la reprise proche des cours du pétrole. «La crise financière, avec son impact sur les prix du pétrole, n'est pas éternelle. Les experts prédisent une reprise à partir de l'année prochaine», a-t-il estimé avant de rassurer : «Si on compare le chiffre d'affaires en question à celui de 2007 qui était de 12,3 milliards de dollars, nous sommes à la moyenne des années précédentes», a estimé le P-DG de Sonatrach. Interrogé sur l'impact de cette brutale baisse sur les investissements nationaux et en particulier ceux de l'entreprise, l'invité de la chaîne III a indiqué que cela ne compromettra pas les programmes d'investissement. «Le prix du pétrole a un impact et même les budgets à l'échelle nationale ont été faits sur la base de 37 dollars/baril. Mais nous travaillons sur la base de plans quinquennaux qui sont analysés en fonction de critères et de paramètres ‘'conservateurs''. Nos plans sont autofinancés sur la base de nos disponibilités et celles de banques algériennes. Je pense que cela ne peut compromettre notre plan national», a estimé Mohamed Meziane en soulignant que la Sonatrach maintient tous ses programmes d'investissement au niveau international et national. À ce sujet, le P-DG de la Sonatrach a affirmé : «Les résultats auxquels nous avons abouti nous encouragent à faire plus et maintenir le rythme de nos explorations avec un espoir d'atteindre nos objectifs tracés pour 2015.»