Carence n Un certain nombre de produits importés ayant l'avantage des subventions de leurs pays d'origine, accèdent au marché national dans le cadre de l'accord de la Zale. La liste négative établie par les pouvoirs publics concernant les produits importés (au nombre de 343) n'est pas exhaustive. Un certain nombre de boissons importés notamment des pays arabes dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange (Zale) continuent à envahir le marché alors qu'ils bénéficient des avantages et des subventions de leurs pays d'origine. «On avait dit de les intégrer dans la liste négative pour qu'ils ne bénéficient pas des avantages de la Zale en vue de sauvegarder un petit peu la production nationale», dira Ali Hamani, président de l'Association des producteurs algériens de boisons (Apab), jeudi, en marge de l'Assemblée générale ordinaire de l'Association tenue à l'hôtel Mercure d'Alger. M. Hamani estime que les pouvoirs publics doivent recenser ces produits et prendre acte en négociant cela au niveau du comité arabe. A titre d'exemple, l'orateur citera les jus importés de Tunisie, alors que ce produit bénéficie de la subvention dans son pays d'origine. D'après le conférencier, les producteurs demandent que la concurrence soit équitable en exigeant un contrôle rigoureux sur tous les produits importés des pays membres de la Zale. En outre, le président de l'Apab a soulevé une autre problématique qui met la sécurité alimentaire des consommateurs algériens en danger : il s'agit de la superposition d'un certain nombre de taxes dues principalement à la non-conformité des produits importés qui ne répondent pas aux normes alimentaires. «L'étiquetage de certains produits importés n'est pas conforme au décret portant l'étiquetage. Il y a aussi la sous-facturation des prix au niveau des produits importés», souligne-t-il. Ces produits sous facturés, explique-t-il, pénalisent les producteurs algériens qui se retrouvent dans une concurrence qui n'est pas faite sur des bases claires dans la mesure où la réglementation fiscale n'est pas respectée. «Au ministère du Commerce, on parle d'un comité chargé de suivi pour réguler le marché. Mais le problème est là. C'est un problème de délais, car les produits subventionnés et non conformes continuent à envahir le marché algérien», se demande-t-il. Et d'ajouter : «D'ailleurs, je vous incite à aller dans les supermarchés pour voir un certain nombre de produits qui se vendent sur les étalages et dont les étiquetages ne sont pas conformes à la réglementation algérienne.» Par ailleurs, M. Hamani s'est étendu sur le problème ayant trait au fisc. Dans ce sujet, il préconise de faire «une toilette de l'ensemble des taxes» qui sont, d'après lui, mal évaluées. «Il y a toute une étude qui a été faite par des experts qui disent qu'il y a un certain nombre de taxes qui sont contraires à d'autres», estime-t-il. Le dossier prioritaire pour 2009 c'est tout ce qui est fisc et le problème tarifaire concernant les matières premières, dira encore le président de l'Apab. «Nous demandons la réduction d'un certain nombre de taxes, l'élimination d'autres qui se superpositionnent», préconise-t-il.