Travers D?emblée, l?ex-parti unique qualifie le conclave des redresseurs de «fait politique dont l?illégalité n?a d?égale que le caractère inédit». Le FLN a animé, hier, au niveau de son siège national à Alger, une conférence de presse pour réagir à la tenue du «congrès d?étape» organisé le week-end dernier par le Mouvement de redressement de Abdelaziz Belkhadem qui lui dispute le contrôle du parti. Le porte-parole du FLN, Medjahed, et Sallat, membre du bureau politique et ex-ministre, se sont relayés pour expliciter les positions de leur parti par rapport au mouvement de dissidence et aussi par rapport à l?accord intervenu entre les ârchs et le gouvernement relatif à la révocation des élus de Kabylie. D?emblée, l?ex -parti unique qualifie le conclave des redresseurs de «fait politique dont l?illégalité n?a d?égale que le caractère inédit». Ajoutant que «des chargés de mission à la composante hétéroclite réunis par la course aux prébendes ont abusivement utilisé le sigle du parti du FLN lors d?une rencontre au statut non identifié politiquement et organiquement à la seule fin de se constituer en comité de soutien au président-candidat, décidément prêt à tous les atermoiements et à toutes les violations des lois de la République pour se donner l?illusion trompeuse d?un soutien aussi factice qu?évanescent». Sur la révocation des élus en Kabylie, Medjahed a rappelé que le FLN a toujours appelé au dialogue pour solutionner la crise dans cette région tout en estimant qu?au «regard de la gravité du conflit, on ne peut se permettre de régler un problème en en créant un autre». Le porte-parole du FLN fera remarquer au passage que «les résultats des élections locales de 2002 ont été validées par une commission de wilaya, par une commission politique de surveillance des élections». Et d?ajouter : «Le Conseil constitutionnel, en se fondant sur la loi électorale, a aussi validé ces résultats». Medjahed souligne qu?«on peut décider de la dissolution des assemblées élues dans le cas où elles failliraient, mais qu?il soit mis fin à leurs fonctions de la sorte, cela veut dire qu?on a violé la Constitution.» L?orateur préconise un dialogue avec tous les partis concernés pour dénouer la crise en Kabylie et a souligné le rôle «incontournable» du FFS. Répondant à une question d?InfoSoir relative aux révélations promises par son parti, le porte-parole du FLN a expliqué que «3 commissions sont à pied d??uvre au niveau de l?APN, elles ont pour mission de mener des enquêtes dans leurs domaines respectifs. La première planchera sur les pratiques illicites et contraires à la loi dont se sont rendus coupables certains walis, la seconde enquêtera sur le financement public et une troisième sur la violation de l?immunité parlementaire».