Résumé de la 60e partie n Alors que le dernier rapport des experts laisse entendre que Marie Lafarge sera acquittée, le procureur ordonne une nouvelle autopsie. Maître Paillet proteste. — Je m'y oppose ! — Si vous êtes sûr de l'innocence de votre cliente, maître, ironise le procureur, il n'y a pas de raison de s'opposer à une nouvelle autopsie ! — C'est inutile, votre honneur ! — Je vous l'ai dit, c'est pour nous, une façon de servir la science ! Si vous vous mettez d'accord avec les médecins de Brive et les experts de Limoge, nous n'aurons pas besoin de demander l'aide de Paris ! Maître Paillet se sent pris au piège. — Je vous l'ai dit : je crois que si l'éprouvette des médecins de Brive n'avait pas explosé, ils seraient arrivés aux mêmes résultats que les experts de Limoge. En fait, leurs conclusions ne semblent contradictoires qu'en apparence, en réalité, elles se rejoignent ! — Nous allons suspendre la séance, pour délibérer. La cour se retire, puis, au bout d'une demi-heure, revient. — La proposition du procureur Decous a été acceptée ! Ainsi, il y aura une autre autopsie ! Tandis que les experts se rendent au Glandier pour autopsier le corps, le procès reprend. On se penche sur l'affaire du gâteau empoisonné. — Vous reconnaissez avoir envoyé ce gâteau à votre époux, alors qu'il était en voyage d'affaires à Paris ? — Oui, c'était pour fêter Noël… Elle sourit. — J'avais promis de lui envoyer une bûche, mais c'est un simple gâteau que je lui ai envoyé ! — Je vous rappelle que ce gâteau l'a rendu malade… On peut même dire qu'il était empoisonné… à l'arsenic ! — Ce n'est pas moi qui ai mis le poison ! — Et la boîte de malachite ? Elle contenait aussi des traces d'arsenic ! — C'est faux, c'est de la gomme arabique en poudre ! — Les analyses ont montré des traces d'arsenic ! C'est là un fait bien établi ! Alors, la jeune femme joint les mains et levant le visage au ciel, murmure. — Ce que vous dites est sans doute vrai ! Il y a un murmure dans l'assistance. Le procureur s'écrie. — Dites-nous ce que signifient ces paroles. — Je ne dirai rien pour ne pas faire du tort à une personne… — De quelle personne s'agit-il ? — Je ne peux rien dire ! Le procureur s'emporte. — Si vous vous taisez, c'est parce que vous n'avez rien à dire ! — Je ne veux pas faire souffrir les autres comme on me fait souffrir ! — N'ayez crainte, nous ne tarderons pas à connaître la vérité ! (à suivre...)