Résumé de la 55e partie n Au cours du procès de Marie Lafarge, l'avocat de la défense crée la surprise en contestant les conclusions du rapport d'autopsie. Le rapport a été écouté dans le plus grand silence. Maître Paillet, qui a fini sa lecture, s'exclame : — peut-on négliger le rapport d'un aussi grand savant ? Puis il s'adresse au président. — votre honneur, je demande à faire venir M. Orfila, il saura nous éclairer de sa science ! Il se retourne vers le public qui, aussitôt, se met à applaudir très fort. — Bravo, bravo ! — acquittez Marie Lafarge ! — c'est une innocente ! Le président a de la peine à rétablir le silence. Il a dû brandir la menace d'évacuer la salle pour que le calme revienne. Me Paillet renouvelle sa demande. — faites venir M. Orfila ! Le procureur est perplexe. Il ne sait s'il doit accéder à la demande ou la refuser. — la séance est suspendue, la cour se retire pour discuter de la proposition de me Paillet ! Pendant que la cour se retire, les policiers doivent contenir la foule qui veut se précipiter sur Marie et la porter en triomphe. — On vous acquittera ! — vous êtes une héroïne ! Marie s'est contentée de sourire. C'est le sourire triste d'une femme qu'on calomnie et qui donne l'impression d'être au-dessus de la mêlée. La cour revient, après vingt minutes. Les cris continuent à fuser dans la salle. — Libérez Marie ! — Prononcez son acquittement. Nouvelle menace d'évacuer la salle de force. Le calme revient aussitôt. Le président prend la parole. — la cour a étudié la demande de Me Paillet et décide d'y répondre favorablement. Cela ne veut pas dire que la cour doute de la culpabilité de l'accusée, mais pour en avoir le cœur net, nous soumettrons les organes prélevées aux analyses d'Orfila et de Marsh. L'avocat intervient. — la cour accepte donc de faire venir M. Orfila ? Le président répond. — Pourquoi déranger un si grand savant ? Nous ferons appel aux compétences locales, les pharmacologues Dubois, père et fils, et le chimiste Dupuytren. L'avocat proteste. — j'ai demandé M. Orfila ! — Eh bien, vous vous contenterez des experts nommés ! — je remets en cause leur compétence ! Le président se met en colère. — je vous dispense de pareils commentaires ! La cour ne reviendra pas sur sa décision ! (à suivre...)