Résumé de la 1re partie Saïd meurt et laisse sa femme malade et ses filles dans la misère, exploitées par Karim, le cadet de la famille. Et les deux femmes, après la fermeture de la pharmacie, se rendent au chevet de la vieille malade qui accueille Latifa avec un grand sourire, ravie d?avoir, enfin, de la compagnie avec qui papoter à longueur de journée. Touchée par la grande douceur qui se dégage de la jeune fille, elle dira : «Je suis sûre que nous serons de grandes amies, Latifa ma fille. Viens t?asseoir à côté de moi?» Et pour la jeune fille, une nouvelle vie commence. Assez difficile, certes, car elle doit soulever de temps à autre la vieille dame qui essaye, de son côté, de lui économiser ses efforts, sachant qu?elle aussi est diabétique. Latifa, qui ramène maintenant un bon salaire à la maison ? découvrant qu?il y a autre chose dans la vie que la misère et les coups de Karim ? et jouit auprès de sa maman et de ses s?urs d?une grande considération, n?en subit pas moins les pressions agressives de son frère qui essaye de lui soutirer le fruit de son labeur, n?hésitant pas à l?attendre dans la rue. «Mais je te jure que je n?ai pas encore été payée ! ? Donne-moi ton sac, menteuse, sinon ! ? Tu vois, il n?y a rien? je te l?ai dit.» Dès qu?elle entre dans le hall de l?immeuble où son frère l?a suivie, elle reçoit une gifle qui l?envoie contre le mur. «Donne-moi cet argent ou je te fais ta fête ! Tu as compris ?» Latifa est tentée de courir dans l?escalier jusqu?à l?appartement familial, mais elle sait qu?elle ne peut attendre aucun secours de sa mère malade et de ses s?urs terrorisées. Alors, la mort dans l?âme, elle plonge la main dans son corsage et retire quelques billets qu?elle avait placés là, exprès, pour la circonstance. Le reste de sa paie est prudemment caché dans ses chaussures. «C?est tout ? ? Oui, c?est toute ma paie, tu sais combien je gagne ! Karim, s?il te plaît, laisse-moi au moins quelque chose pour maman? ? Elle a la retraite du vieux, ça lui suffit !» (à suivre...)