Résumé de la 2e partie Latifa s?occupe d?une vieille femme, la mère de la pharmacienne. La jeune fille se fait toutefois prendre l?argent, qu?elle gagne au prix de gros efforts, par son frère. «Latifa, ma fille, lui dit un jour la vieille dame alitée, tu sembles très fatiguée ces derniers jours, tu as les yeux cernés? Qu?y a-t-il ? Est-ce moi qui te fatigue, ma fille ? Pardonne-moi ! ? Non, khalti ! s?exclame Latifa, pas du tout, je pourrais te porter sur mon dos, s?il le fallait ! Et ses yeux s?emplissent de grosses larmes qui coulent sur ses joues pâles. ? Dis-moi ce qui ne va pas, Latifa, je suis comme ta mère, ma fille, et je garderai tes confidences. Ma propre fille ne s?occuperait pas de moi avec autant de soin que toi? Que Dieu t?accorde tout ce que tu désires ma fille?» Et Latifa, assise au bord du lit de la vieille femme, sa place habituelle quand elles bavardent de tout et de rien pendant de longues heures, révèle à la vieille dame horrifiée le calvaire dans lequel vivent ses s?urs et elle, par la faute de leur frère sans scrupules, surtout depuis la mort de leur père. «Nous sommes seules livrées à ce fou, murmure-t-elle entre deux sanglots? Personne ne peut l?arrêter? Il a même levé la main, à plusieurs reprises, sur notre mère, qui a failli mourir d?une crise? Je n?en peux plus ! Si les voisins ne sont pas encore allés à la police, c?est eu égard à notre mère malade? Mais il exagère et ça ne peut durer ! La vieille dame lui caresse la main affectueusement. ? Pauvre, pauvre fille ! Le mektoub fait que certaines personnes souffrent dans cette vie beaucoup plus que d?autres. Pauvre Latifa ! Ecoute, j?ai une idée, tu es malade et tu ne peux continuer longtemps à subir un tel traitement? Que dirais-tu si tu restais vivre avec moi ici, nous avons une chambre libre, à côté de celle-ci, tu t?y installeras, comme ça nous serons toujours ensemble et tu n?auras plus à affronter ce frère indigne? Tu rendras visite à ta mère de temps à autre? Qu?en penses-tu ? Touchée par tant de gentillesse et de générosité, la jeune fille accepte sur-le-champ. ? Je suis sûre que ma mère sera d?accord, car je serai plus en sécurité chez vous? mama Kheïra. C?est la première fois que Latifa l?appelle ainsi et la vieille dame en est profondément touchée. ? Tu es une brave fille, Latifa, tu mérites tout le bonheur du monde.» Et Latifa s?installe chez sa bienfaitrice et les jours passent, enfin, heureux et sans histoire? Latifa est en pleine forme, son diabète diminue, de temps en temps, sa s?ur vient la prévenir de l?absence momentanée de Karim, parti pour quelque affaire louche avec ses amis. Elle en profite pour rendre visite aux siens, remettant son argent à sa mère, achetant des cadeaux à ses s?urs. (à suivre...)