Mme Farida, 36 ans, est femme au foyer. Elle ne prive de rien ses deux enfants. «Pourvu qu'ils aient de bonnes notes à l'école», ne cesse-t-elle de répéter. Avait-elle une idée sur les composants de certaines boissons énergisantes qu'elle achetait à son fils ? Elle avoue qu'elle n'en a pris conscience que lors d'une discussion avec une proche. «Je lui achetais plus de 4 canettes par mois d'une boisson importée. Il l'exigeait pour, soi-disant, bien se préparer au bac. Pourtant, je savais qu'avec son faible niveau, il n'avait aucune chance de l'avoir. Mais j'ai cédé à ses exigences», reconnaît-elle. Son bac, il ne l'a pas eu et il le refait cette année «mais toujours avec le même niveau». «Il m'a demandé de lui acheter des boissons énergisantes me promettant de décrocher le bac cette fois-ci, mais je sais que cela ne servira pas à grand-chose», dit-elle. Mais le jeune accro en consomme toujours. «Maintenant, je ne peux pas m'en passer même si j'en prends bien moins qu'avant», révèle-t-il. Mais quel effet lui fait-elle ? «Je vous assure que je me sens bien en la consommant. Il faut juste la prendre durant la journée et l'éviter le soir car elle cause des insomnies et des sensations de fatigue», répond -il. «Je suis contre la consommation et la vente de ce type de boissons chez nous», affirme un père de deux adolescents dont l'un consomme à volonté ce type de boisson. Une femme de Tipaza se révolte contre l'encouragement des adolescents à la consommation de boissons énergisantes. «Nous ne pouvons pas contrôler nos enfants dehors. Le coût de la boisson est élevé, mais les jeunes adolescents arrivent à faire des économies pour les acheter. Autant ne pas les commercialiser chez nous», suggère-t-elle.