Résumé de la 3e partie n Grâce à son complice Ali Demmo, le prince réussit à kidnapper la Fiancée du Soleil. Les voici, à présent, au pays du ravisseur des fiancées... Le lendemain ils eurent à traverser un désert sans eau. Quand leurs provisions furent épuisées, une soif intense s'empara d'eux. Ils firent halte de nouveau pour la nuit et Ali Demmo dit au prince : — Je vais aller à la recherche d'un point d'eau dans les environs. Pendant ce temps, gardez le camp, mais attention : en aucun cas n'ouvrez le coffre. Ali Demmo parti, le prince se ressouvint de la beauté de la Fiancée du Soleil, qu'il avait à peine entrevue, et un violent désir de la revoir s'empara de lui. «Il fait nuit, se dit-il, et nous sommes en plein désert ; personne ne la verra.» Il s'approcha du coffre, manipula la fermeture, souleva le couvercle et à peine eut-il le temps d'entrevoir le visage de la princesse que Génie Ravisseur de Fiancées fondit sur elle et l'emporta. Le prince, dès qu'il s'en fut aperçu, s'élança avec son sabre derrière lui. Il chercha longtemps de tous les côtés, mais ne trouva rien et rentra au camp, désespéré. Ali Demmo, en revenant, le vit en larmes, près du coffre ouvert et vide, et comprit. — Je vous avais averti, lui dit-il. — J'ai à peine soulevé le couvercle. — Inutile de discuter de cela maintenant. A présent, ce qu'il faut, c'est retrouver la princesse, où qu'elle soit, sous terre, au ciel ou même dans une tige de roseau, dans une prison plus fermée que celle d'où nous l'avons tirée. Ils repartirent dans le désert et, un soir, arrivèrent sur les rives d'un lac, près duquel un berger faisait paître des moutons. Ali Demmo s'adressa à lui. — Vends-nous un de tes moutons et du lait de tes brebis, car il y a longtemps que nous n'avons pris ni viande ni lait. — Pour le lait, dit le berger, vous en boirez tant qu'il vous plaira. Mais, pour les moutons, mon maître les a comptés. — Qui est ton maître ? demanda Demmo. — Génie Ravisseur de Fiancées. Le prince et Ali Demmo furent stupéfaits. Mais le hasard les servait et ils se hâtèrent d'approcher. — Combien ton maître a-t-il de femmes ? — Une foule. La dernière, il l'a ramenée il y a à peine quelques jours. Ali et le prince se regardèrent : ils étaient sûrs que c'était Fiancée du Soleil. — Comment est-elle ? demanda le prince. — Si vous la voyiez le jour, vous en rêveriez la nuit, car c'est la plus belle des femmes... C'est la plus belle, mais ce n'est pas la plus heureuse. — Pourquoi cela ? — Elle ne cesse de pleurer depuis qu'elle est arrivée et, la nuit, on entend les éclats de voix du roi, parce qu'ils passent leur temps à se disputer. (à suivre...)