Bis Partout, le même mot d?ordre : un second mandat. Même Noureddine Morceli a sollicité le président pour une deuxième investiture. Bains de foule et chants patriotiques à la clé, cette visite n?a différé en rien des autres. Le comité d?organisation s?est soucié du moindre petit détail. Les «anachid el watania» rappelaient la période lointaine de la lutte pour l?indépendance et la foule avait une seule mission : demander au président de se présenter pour un second mandat. Que ce soit sur son parcours ou dans les infrastructures qu?il devait inaugurer, un seul mot d?ordre : «Matensawch ouhda thania», lui recommandait-on. Pour sa première journée hier, le président Bouteflika a procédé à l?inauguration de diverses infrastructures dont deux CEM, un institut de droit de 1 000 places pédagogiques rattaché à l?université Hassiba-Ben-Bouali, des logements sociaux dans un quartier baptisé Haï El Mousalaha (concorde civile) et un stade olympique d?une capacité de 20 000 places. Là, l'ancien champion Noureddine Morceli, natif de la wilaya (Ténès), l?a attendu avec une motion de soutien qu?il a lue «au nom de tous les sportifs» avant de l?exhorter à se présenter pour un second mandat. Le président a également inauguré un restaurant universitaire et une maison de jeunes (d?anciens aswak el fellah réaménagés) ainsi qu?une radio régionale. Mais là où les autorités locales craignaient des incidents, c?est au niveau du projet de réalisation d?un musée, projet contesté par la population parce qu?il prend la place d?un jardin public. D?ailleurs, trois citoyens sont poursuivis en justice pour s?y être opposés «pacifiquement» le jour du démarrage des travaux. Pour certains, le wali a défié la population en programmant la pose de la première pierre dans le programme de visite de Bouteflika.