Chiffre n L'Algérie enregistre, chaque année, 4 500 nouveaux insuffisants rénaux. Sept à dix pour cent d'entre eux sont atteints de néphropathies héréditaires et 50% des nouveaux malades ne trouvent pas de donneurs de reins. L'augmentation du nombre de malades atteints d'insuffisance rénale chronique est devenue un sujet préoccupant et inquiétant dans plusieurs pays de par le monde, notamment dans les pays qui ne disposent pas des moyens nécessaires pour y faire face. Les estimations des spécialistes de la santé montrent que ce sont 500 millions de personnes à l'échelle mondiale qui sont atteintes actuellement d'une affection rénale. Un chiffre inquiétant puisque un adulte sur dix souffre de cette pathologie. Dans notre pays, le nombre de personnes qui représente un risque d'être atteint d'insuffisance rénale est de 6 millions. Concernant le nombre de malades, les estimations les situent à environ 200 000. D'après le professeur Rayane, président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (Sandt) l'Algérie continue d'enregistrer 4 500 nouveaux cas d'insuffisance rénale au stade terminal chaque année. 7 à 10% des nouveaux cas enregistrés par an sont des néphropathies héréditaires ou ce qu'on appelle les polykystoses rénales. D'après les praticiens de la santé, celles-ci sont des maladies héréditaires et fréquentes et peuvent être diagnostiquées dès les premiers moments de la vie de l'enfant. Selon le même professeur, cette maladie touche 4% des enfants. Et quand on parle d'enfants insuffisants rénaux, il faut évoquer la situation dramatique qu'ils vivent, notamment les hémodialysés. Ceux-ci sont astreints à un traitement lourd et contraignant, à cause, bien entendu, des hospitalisations répétées et du piquage de dialyse. Selon la Fédération nationale des insuffisants rénaux, ce traitement n'est pas conforme à la norme requise et les accessoires de dialyse (rein artificiel, lignes artérioveineuses…) ne sont pas adaptés à leur âge. La situation de ces enfants est davantage compliquée par le désengagement et le manque de coordination et de collaboration entre les spécialistes (néphrologues, pédiatres et endocrinologues…). Les néphropathies héréditaires qui touchent 450 personnes annuellement, sont provoquées par plusieurs facteurs notamment les mariages consanguins, a indiqué le Pr Rayane. Cependant, et comme l'explique le spécialiste, la néphropathie héréditaire ne se manifeste qu'à partir de 40 ans pour atteindre le stade d'une affection rénale chronique terminale. Avec un taux de croissance de 10%, on prévoit l'augmentation du nombre des malades dans les prochaines années. Le nombre des patients qui seront affectés par l'insuffisance rénale chronique nécessitant une thérapeutique de substitution dans les dix prochaines années, atteindrait 30 000 dont 50% nécessitant d'être greffés. Et ils sont 14 000 traités actuellement par dialyse ou vivant avec un rein greffé.