Etape n Le ministre du Tourisme et de l'Environnement a procédé, hier, à Tipasa, à l'installation du comité côtier de Tipasa regroupant les élus, les cadres de l'administration centrale, les opérateurs économiques, le mouvement associatif… «Il faut absolument que la dimension de la commune balnéaire soit intégrée dans la mise en gestion de l'espace de la commune», a affirmé, hier, Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, lors du lancement et de la mise en œuvre du «Plan d'aménagement côtier» (PAC) de la wilaya de Tipasa, une première nationale. Le ministre a souligné que la notion de la commune balnéaire a été oubliée et que des actions ont été faites juste pour les plages durant les saisons estivales. «Il n'y a pas uniquement un tourisme estival. Le tourisme dure toute l'année. Il est donc essentiel de sortir de cette vision réduite et d'aller vers un travail annuel», a-t-il repris en évoquant l'importance du plan d'aménagement côtier «qui apporte une réponse sérieuse pour les années à venir dans la mesure où il associe l'ensemble des élus des communes balnéaires, des investisseurs, des acteurs publics, des associations, des citoyens…». M. Rahmani a défini l'objectif de ce plan qui, selon lui, est en cohérence avec l'ensemble des programmes qui relèvent des différents secteurs (privés et étatiques). Cette rencontre à Tipasa qui a vu l'installation du comité côtier de Tipasa, a regroupé les élus, les cadres de l'administration centrale, les représentants des services déconcentrés, les opérateurs économiques, le mouvement associatif, les professionnels du tourisme, les experts, les bureaux d'études et les universitaires. Le PAC en tant que première nationale qui sera généralisée sur l'ensemble des 13 autres wilayas côtières du pays, amorce, selon les chargés du projet, la nouvelle approche de planification stratégique du territoire, soutenu par le Schéma national d'aménagement du territoire (Snat). Pour rappel, le PAC est l'un des instruments d'intervention et de gestion du littoral. Il vise à l'usage durable des ressources côtières et au maintien du potentiel productif de l'environnement côtier et de développement durable, «à travers ce plan, le territoire est, pour la première fois, délimité de manière rationnelle. Il dotera les collectivités locales de pouvoir maîtriser, faire émerger et promouvoir les communes balnéaires», expliquent les organisateurs. Un livre blanc pour les «points noirs» n Un document dit «livre blanc» a été créé pour montrer les points noirs et l'état des lieux de chaque commune balnéaire. «Il ne s'agit plus de dénoncer seulement. Nous avons des documents palpables commune par commune qui nous montrent les dépassements des individus et même parfois des pouvoirs publics», a précisé le ministre en marge de cette rencontre à Tipaza. Le livre blanc qui sera national, selon lui, sera envoyé aux différentes institutions, «grâce à la loi, au commissariat au littoral et la prise de conscience des walis et des élus, le littoral aujourd'hui est protégé. Il a été borné et cadastré».