Résumé 70e partie n Les domestiques du comte de Bocarmé informent le curé de Bury des événements qui viennent de se dérouler au château. Le curé a recommandé aux domestiques d'alerter les autorités, mais ils n'auront pas à le faire : la rumeur a déjà fait son travail. Le secrétaire de la mairie a saisi le juge d'instruction de Tournai, l'informant de la mort suspecte de Gustave Foignies. Le juge d'instruction, Heughebaert, n'est pas un homme à se laisser émouvoir par la rumeur. — Allons, les gens racontent n'importe quoi ! Mais par acquit de conscience, il décide d'aller au château. Il s'y rend, accompagné du secrétaire de mairie, de trois gendarmes et de trois médecins. Il laisse les gendarmes à Bury : il est certain qu'il n'aura pas besoin de procéder à des arrestations. Arrivé au château, le juge d'instruction se fait annoncer. Le domestique, parti informer le comte, revient avec cette réponse : «monsieur le comte n'est pas disposé à vous recevoir !» Le juge fronce les sourcils. — lui avez-vous décliné ma fonction ? — oui, monsieur. — alors, allez dire à monsieur le comte, qu'il est contraint de me recevoir ! Le domestique retourne auprès du comte, puis revient. — monsieur vous demande de bien vouloir patienter ! Le juge et ceux qui l'accompagnent, doivent attendre longtemps avant que le comte ne les reçoive. — j'étais occupé, dit-il, sous forme d'excuse. Le juge, qui a changé d'opinion à propos de Bocarmé, se montre sévère. — veuillez me raconter ce qui s'est passé ! — mon beau-frère est mort, hier, à l'heure du souper… — avez-vous fait venir un médecin pour constater le décès ? — a quoi bon, puisqu'il est mort ! Il s'explique. — mon beau-frère était malade, il a été amputé d'une jambe et sa santé était chancelante… On s'attendait, en quelque sorte, à sa mort ! — et de quoi, à votre avis, est-il mort ? — sans doute d'une apoplexie ! Le juge, toujours sévère : — conduisez-nous sur les lieux où votre beau-frère est mort. — venez, dit le comte. Le juge remarque tout de suite les copeaux de bois raclé sur le plancher. — pourquoi avez-vous raclé le parquet ? — il y avait des taches qui ne voulaient pas partir. Il remarque des cendres dans la cheminée et des morceaux de béquilles. — qu'avez-vous brûlé ? — des choses inutiles ! (à suivre...)