Résumé 67e partie n Le comte et la comtesse de Bocarmé accueillent Gustave Fougnies, frère de la comtesse, venu leur annoncer son mariage. Ils se comportent avec lui curieusement. Ecoutant derrière la porte de la salle à manger, la bonne Emérence entend un bruit sourd, comme un corps qui tombe. Puis, elle entend Gustave pousser un râle. — Ah… Puis une voix étouffée : — Pardon, Hippolyte ! Sans hésiter, la bonne ouvre la porte et veut entrer dans la salle à manger. Elle se heurte à la comtesse. — Que voulez-vous ? — J'ai entendu crier… — Mais non, vous vous trompez ! — On a peut-être besoin de moi ! — Personne n'a besoin de vous ! Retournez auprès de vos camarades ! Elle pousse presque la bonne dehors et ferme la porte. Emérence suit la comtesse qui va à la cuisine. Elle chauffe une cuvette d'eau et retourne au salon où elle a laissé son mari et son frère. C'est alors qu'elle change d'attitude. Elle prend un air affolé et appelle Emérence et le cocher Gilles. — Vite, venez ! Gustave est malade, il faut nous aider ! La bonne et le cocher se précipitent. — Il est tombé brusquement, c'est sans doute une apoplexie, je crois qu'il est mort… Les domestiques découvrent Gustave étendu, sans vie. Le comte, particulièrement excité, se lave les mains : la cuvette, c'était pour lui ! Il aperçoit les domestiques. — Eh bien, que faites-vous ? Nous avons besoin d'aide ! Le cocher, très ému, murmure. — Faut-il aller chercher un médecin ? — Mais non, vous voyez bien, qu'il n'y a plus rien à faire ! — Alors, que faut-il faire, monsieur le comte ! — Pardi ! descendez dans la cave et apportez du vinaigre du fût. Le cocher obéit et ramène le vinaigre. — Déshabillez-le ! Le cocher s'exécute. Le comte se met alors à verser du vinaigre dans la bouche du mort. puis il dit au cocher : — Aspergez le corps de mon pauvre beau-frère ! La comtesse, elle, a récupéré les vêtements de son frère. Elle va dans la buanderie, fait bouillir l'eau dans laquelle elle les plonge. Au salon, le comte pousse le cocher à continuer à asperger Gustave de vinaigre. Puis, il dit : — ça suffit, il faut l'emmener d'ici ! — Où faut-il l'emmener, monsieur le comte ? Le comte réfléchit. — Emmenez-le dans la chambre de bonnes ! (à suivre...)