Vision n La gestion des plages doit être confiée à des gens du métier (plagistes), capables de rendre ces sites attractifs et d'en faire une destination privilégiée des vacanciers. Cette recommandation, faite lors de la dernière session consacrée aux préparatifs de la saison estivale, a été motivée, selon le constat de l'APW, par le fait que les communes côtières de la wilaya (Azeffoun, Tigzirt, Aït Chafaâ, Iflissen et Mizrana) «ne tirent pas assez de dividendes de cette manne providentielle pour renflouer leurs caisses». A titre illustratif de ce manque à gagner pour ces collectivités locales, le bilan de la direction du tourisme pour la saison écoulée indique que la location à des particuliers de 4 plages sur les 7 autorisées à la baignade, «n'a procuré au budget de ces communes que 8 millions de dinars, soit une moyenne de 2 millions de dinars par plage, ce qui est jugé «insuffisant» pour ces communes qui espèrent faire de cet atout une «source de financement pour combler leur déficit». «Tant que ces criques sont gérées par des bricoleurs, sans aucun rapport avec la chose touristique, les APC côtières ne pourront jamais tirer profit du tourisme balnéaire», a estimé un élu, en considérant que «ces gérants se contentent, en guise de gestion, de louer des parasols, des sièges et d'encaisser les droits de parking». L'éternelle rengaine mise en avant par ces APC pour décrier «l'insuffisance de moyens» nécessaires pour l'aménagement de ces plages «n'a, en tout cas, plus sa raison d'être», a souligné un cadre de la direction du tourisme, en rappelant que l'Etat a consacré une enveloppe de plus de 460 millions de dinars pour l'aménagement des 7 plages ouvertes à la baignade dans la wilaya, sachant que leur entretien et nettoyage sont pris en charge par la DAS, au titre de l'opération «Blanche Algérie». Pour soigner l'image de ces lieux de villégiature, alliant les avantages de la mer et de la montagne, rehaussés par des sites naturels enchanteurs et des richesses artisanales produites par plus de 1 400 villages, l'APW invite les APC du littoral à «opérer, à l'avenir, un choix judicieux des gérants des plages», et à élaborer un cahier des charges prévoyant «des clauses strictes à même de discipliner et de rationaliser l'exploitation de ces espaces marins, qu'il convient de protéger des multiples atteintes, notamment par un contrôle rigoureux des activités saisonnières proliférant en la circonstance». Plus de 3 millions de personnes sont attendues, cet été, sur les plages de la wilaya, soit un flux supplémentaire d'environ un demi-million de vacanciers par rapport à l'édition estivale précédente. Cette hausse d'estivants est considérée par la direction du tourisme, comme une «conséquence directe des travaux d'aménagement entrepris au niveau des plages».