Plus de 60 millions de dinars ont été dégagés pour la seule région de Tipasa. Il est permis de se poser la question si la prochaine saison estivale est prête à accueillir, comme il se doit, les estivants nationaux et les touristes étrangers, bien que ces derniers, il faut le dire, ne se bousculent pas au portillon. Le Grand Sud reste, toutefois, le joyau de toutes les destinations pour ces touristes étrangers en soif de dépaysement et de...soleil. Prenant en considération les orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de sa visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Annaba, notamment dans les zones d'expansion touristique de Chetaïbi, Oued Bagrat, Sidi Salem et de Aïn Achir, et à l'instar de nombreux autres sites du littoral, la wilaya de Tipasa, site phare pour le tourisme balnéaire et culturel, lance officiellement, le 31 mai, le «Plan bleu». Pour cette saison estivale, Tipasa a bénéficié de plus de 60 millions de dinars consacrés aux seuls préparatifs de ce défi national d'accueil, chaque année renouvelé, et promettant d'être encore meilleur partout dans le pays. Les estivants auront accès à 43 plages ouvertes à la baignade (42 en 2006). Pour réhabiliter l'accès aux plages, la réfection et le relookage des postes de secours de la Protection civile, la mise en place de fontaines et autres sanitaires ou services publics 42,3 millions de dinars ont été dégagés à cet effet. Le nombre d'emplois offerts cet été, est évalué à 2000 postes au service des baigneurs qui auront un droit d'accès gratuit aux plages, disposeront de 79 douches et 117 sanitaires aménagés, 60 points d'eau potable installés sur les plages et autres aires de jeu pour les enfants et amateurs de sport. S'agissant des concessions des plages, elles se feront de gré à gré au niveau communal. Tipasa a, par ailleurs, bénéficié de 46 projets de l'opération «Blanche Algérie» dont 22 pour le nettoyage exclusif des plages et le reste à des actions d'entretien et d'embellissement dans les quartiers et les cités de plusieurs communes. Pour le transport des vacanciers, 42 lignes desservant les plages ont été créées. Le «Plan Azur» prévoit un programme de sécurité de proximité avec la participation d'agents de police qui sillonneront les plages ainsi que des gendarmes qui assureront l'exécution du «Plan Delphine» pour la sécurité des estivants sur les routes, sur les plages et dans les différents centres d'accueil. Pour ce faire, le directeur général de la Sûreté nationale, M.Ali Tounsi avait annoncé que plus de 16.000 agents de la Sûreté nationale, issus des prochaines promotions, viendront renforcer la protection des estivants. A Boumerdès, des campagnes de surveillance des plages sont déjà lancées et 18 plages sur les 35 existantes seront autorisées à la baignade. 9 millions de DA ont été mobilisés pour le coût des travaux d'aménagement des plages. Comme à Tipasa, il s'agira d'ouvrir et d'aménager les voies d'accès à ces sites et les doter en postes de surveillance relevant de la Protection civile. Cette dernière a mobilisé près de 250 agents saisonniers pour renforcer les sapeurs-pompiers chargés de la surveillance. Il a été, également, prévu le déploiement d'équipes mixtes pour le contrôle de la qualité des produits de large consommation et de la qualité des eaux. L'exploitation des plages sera confiée à la commission de wilaya compétente en coordination avec les collectivités locales. Idem pour les wilayas d'Alger et d'Annaba, où près de la moitié des plages sont interdites à la baignade. Dans la wilaya d'Oran, une vingtaine de plages seront ouvertes à la baignade et six autres seront soumises à l'analyse de la qualité de l'eau. Le bilan de l'été dernier cite 9 millions d'estivants dans cette région. Concernant l'aménagement des plages, le ministre du Tourisme avait déclaré, en janvier 2007, que sur les 450 plages répertoriées, plus de 311 étaient autorisées à la baignade en 2006 alors qu'en 2005, seuls 291 sites l'étaient. Ces chiffres s'accroîtront cette saison estivale, en raison de l'ouverture de nouveaux accès vers des plages jusque-là inaccessibles. Pour les zones Club des Pins et Moretti, le ministre a précisé qu'elles resteront «résidences d'Etat», formule existant dans nombre de pays. Dans l'Algérois, 1,256 million de personnes ont fait trempette dans les 44 plages autorisées en 2006, les 37 autres étant interdites, car ne disposant pas d'accès ou sont polluées. M.Moussa avait aussi insisté sur le «professionnalisme» des exploitants des plages.