Réclamations n On signale souvent des carences au niveau des cités Aadl. On parle de manque d'entretien, de pannes au niveau des ascenseurs, d'éclairage public qui fonctionne mal ou pas du tout, de manque d'hygiène et d'autres problèmes. Certains locataires incombent la responsabilité de cette situation aux responsables de l'Agence nationale pour l'amélioration et le développement du logement (Aadl) qui n'assument pas leur engagement de veiller sur la bonne gestion des sites et d'être à l'écoute des habitants. Afin de mieux appréhender la situation, nous nous sommes rendus sur certains sites, notamment celui de Ouled Fayet, la plus grande cité Aadl au niveau d'Alger avec plus de 2 000 logements. Cette cité, où vivent près de 10 000 âmes, est composée de deux sites baptisés des nationalités des entreprises réalisatrices : celui des «Egyptiens», composé de 1 500 logements et le site «chinois», comptant 538 logements. Tous les logements ont été livrés en septembre 2007 et certains ne sont pas encore habités. Les ruelles serpentant les immeubles de la cité, sont en très bon état. Les trottoirs sont propres et bien aménagés. Mais, des nids-de-poule commencent déjà à se former au niveau de l'entrée principale. Notre guide, un locataire, nous dit : «Le maire a promis de régler le problème. Cela fait trois mois et on ne voit rien venir.» Les caves de certains bâtiments sont l'autre point noir relevé par notre guide qui affirme qu'elles sont devenues des repaires de délinquants. Nous avons décidé de faire un saut à l'intérieur de ces lieux. En effet, des bouteilles de vin et de bière vides, différents objets jetés çà et là, donnent une image hideuse des lieux. Des flaques d'eau couvrent tout le parterre. «Ce sont des eaux usées», explique le locataire. «Jamais !», dément le responsable du site. «Ce sont des eaux de pluie qui se sont infiltrées dans ces caves qui ne sont pas encore fermées comme les autres. Le problème sera définitivement réglé une fois ces caves fermées», rassure-t-il. Le locataire signale aussi que les coupures de courant électrique sont fréquentes. Mais il semble que ce problème ne touche pas seulement le site, mais plusieurs quartiers de la région de Oulet Fayet. L'éclairage public ne fonctionne que rarement et les ascenseurs dans certains bâtiments, comme c'est le cas de l'immeuble n° 8, tombent souvent en panne, se plaint encore le résident qui accuse ouvertement les responsables de l'Aadl et du site, de négligence. «Les femmes de ménage ne viennent que deux fois par semaine. Elles procèdent au nettoyage des couloirs avec de l'eau sans utiliser de détergents», déplore-t-il tout en ajoutant que «ce sont les locataires qui paient pour remplacer les lampes électriques». Certains locataires trouvent, en outre, que le nombre de gardiens affectés pour assurer la surveillance des lieux n'est pas suffisant, signalant au passage qu' «il y a des étrangers à la résidence qui accèdent librement aux infrastructures (terrain, aires de jeu…)».