Une cour d'appel fédérale américaine a estimé hier, vendredi, que l'industrie du tabac avait sciemment trompé les fumeurs en s'entendant pour labelliser des cigarettes «légères» alors qu'elles étaient aussi nocives pour la santé. La cour d'appel, qui ne se prononce que sur la forme, a confirmé un jugement de première instance rendu en août 2006, selon lequel les cigarettiers ont menti, en concertation et en connaissance de cause, pendant des dizaines d'années sur les effets nocifs du tabac. Le tribunal de première instance «n'a pas commis de faute juridique en estimant que les hauts responsables (de l'industrie du tabac) avaient pleine connaissance de la fausseté de leurs déclarations», estime la cour d'appel de Washington. «La cour a devant elle suffisamment de preuves que les responsables de l'industrie du tabac connaissaient les conséquences nocives pour la santé de la cigarette, les risques d'addiction (...), le phénomène de compensation qui ne rend pas les cigarettes légères moins nocives pour les fumeurs et parfois plus», ajoute-t-elle. Elle a également confirmé la décision de la juge fédérale de première instance de les obliger à retirer les mentions «trompeuses» comme «légères» ou «naturelles» des paquets de cigarettes.