Blocage n Le chef du gouvernement israélien dit non à la création d'un Etat palestinien souverain, à un retour aux frontières de 1967 et à un gel de la colonisation. Benjamin Netanyahu a réaffirmé ses «réserves», hier, dimanche, à la création d'un Etat palestinien indépendant et s'oppose à ce que cet Etat dispose d'une armée et ait le contrôle de ses frontières. Netanyahu refuse toujours d'apporter son soutien à une solution à deux Etats (israélien et palestinien vivant côte à côte), comme le prévoit la Feuille de route, le plan de paix lancé en 2003 par le Quartette (Etats-Unis, UE, Russie, ONU) et accepté par Israël. Mais pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, Netanyahu qui a rencontré lundi dernier le président Barack Obama, a évoqué un «Etat palestinien». «Clairement, nous devons avoir certaines réserves concernant un Etat palestinien dans un accord sur le statut final des territoires palestiniens», a déclaré Netanyahu. «Ces choses ont été clairement exprimées devant le Président américain Barack Obama à Washington», a-t-il insisté lors du Conseil des ministres. Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a écarté, pour sa part, le retour d'Israël sur ses frontières d'avant la guerre israélo-arabe de juin 1967. «Aujourd'hui, un retour aux frontières de 1967, comme on nous presse de le faire, ne mettrait pas fin au conflit avec les Palestiniens et ne garantirait ni la paix ni la sécurité», a déclaré M. Lieberman. Aucun gouvernement israélien ne s'est prononcé jusqu'à ce jour pour un retour pur et simple aux frontières de 1967, mais certains ont envisagé des retraits d'une plus grande partie de la Cisjordanie et du plateau du Golan. Concernant la colonisation, le Premier ministre a indiqué que son gouvernement entendait poursuivre l'accroissement des colonies existantes en Cisjordanie, mais sans en créer de nouvelles. «Je n'ai pas l'intention de créer de nouvelles implantations mais ce n'est pas logique de nous demander de ne pas trouver de réponses à la croissance naturelle et d'interdire toute construction en Cisjordanie), a-t-il ajouté. C'est la position traditionnelle des gouvernements israéliens qui s'est traduite sur le terrain par une forte extension des implantations existantes et une augmentation spectaculaire du nombre des colons, à près de 300 000, sans compter les résidents israéliens de Jérusalem-Est annexée. Le gouvernement semble disposé à démanteler des colonies sauvages. Ces colonies ont été créées sans le feu vert des autorités israéliennes, mais aux yeux de la communauté internationale, toutes les implantations israéliennes dans les territoires occupés sont illégales. Selon le mouvement israélien anti-colonisation la Paix Maintenant, plus de 100 colonies créées illégalement en Cisjordanie, ont finalement reçu l'aval des autorités et leur soutien matériel.