Recherche n L'Institut national agronomique d'Algérie (Inraa) a tenu, hier, en son siège, à Alger, un atelier pour évaluer les actions menées par le réseau de la filière phoeniciculture de recherche sur le palmier dattier et la maladie du bayoudh. Mis en place en 2007, ce réseau vise à préserver et valoriser la filière dattes. Il regroupe 73 chercheurs et plus de 6 centres de recherche et universités. Cet atelier vise à consolider le programme d'intensification de la phoeniciculture et son programme d'accompagnement initié par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ce dernier œuvre pour réhabiliter les palmeraies, la professionnalisation de la filière dattes, la préservation et la valorisation de la diversité génétique du palmier dattier ainsi que la dynamisation de la phoeniciculture.Dans son intervention, Mme Nadia Bouguedoura, professeur à l'Usthb a indiqué que le réseau national a pour objectif de permettre aux chercheurs d'établir un programme national de recherche, dans lequel les équipes peuvent s'impliquer pour ne pas répéter les mêmes recherches déjà réalisées, mais aussi mettre en application les résultats déjà obtenus. S'agissant de la maladie de bayoudh, elle a indiqué que cette dernière, causée par un parasite, fait des ravages et menace cette filière. En effet, 34 wilayas sont concernées par cette maladie qui touche actuellement 2 millions de palmiers dattiers sur les 17 millions existants. Pour le moment, les chercheurs ne peuvent pas détruire ce parasite. Toutefois ils peuvent le contrecarrer, notamment par la fusion de takerbouche et de deglet-nour qui donnerait un produit résistant. «Nous ne connaissons pas encore la génétique du palmier malgré les 40 ans de recherche». Dans ce contexte, la chercheuse a signalé que la lutte chimique est coûteuse et néfaste sur l'environnement alors que la lutte biologique est encore prisonnière des laboratoires. Lors de son intervention, la ministre déléguée à la Recherche scientifique et au développement technologique, Mme Souad Bendjaballah, a appelé les chercheurs et les acteurs du réseau à mutualiser leurs efforts et les moyens de recherche et à éviter le cloisonnement des recherches. Elle a souligné également que le réseau «doit être suffisamment souple et faire preuve de plus de pragmatisme en vue d'aller de l'avant». La ministre a rappelé dans ce sens que l'Etat a consacré une enveloppe de 100 milliards de dinars en faveur de la recherche scientifique pour les 5 prochaines années, et que le réseau doit en prendre une part. De son côté, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a appelé à faire avancer les choses dans ce domaine, notamment par la mise en synergie des compétences ainsi que des moyens. L'objectif affiché pour 2009 est d'atteindre 6 millions de quintaux de production, et atteindre 600 000 quintaux pour l'exportation à l'horizon de 2013. Cette filière reste importante car elle emploie 200 000 personnes.