Des recherches mises en œuvre par l'INRA, l'institut national de recherche en agronomie, ont mis en exergue la forte diversité génétique existant dans la phœniciculture algérienne. Une enquête réalisée au niveau des régions de Oued Righ et d'El Oued a révélé l'existence de pas moins de 230 variétés dans ces régions, selon les informations répertoriées par le bureau d'études Gredaal. Ces dernières renferment, selon la même source, une dizaine de cultivars très rares voire menacés d'extinction du fait de la sélection exercée par la pression commerciale véhiculée notamment par la Deglet Nour. Mais, en dépit de cette diversité biologique et de l'existence d'un potentiel commercial important, la phœniciculture algérienne est confrontée à des contraintes structurelles qui entravent le processus de sa valorisation économique. Crise des économies oasiennes, dégradation de l'environnement, développement des maladies cryptogamiques (Fusarium oxysporum) et faible niveau de développement des filières (Commerce, logistique, conditionnement, normalisation) constituent autant de facteurs explicatifs du sous- développement de l'économie phoenicicole en Algérie. Les politiques agricoles développées présentement en Algérie s'inscrivent dans la perspective de la levée de ces contraintes. Il faut dire par ailleurs que la culture des dattes occupe une place importante dans l'économie agricole de l'Algérie. Avec une superficie de 160 000 hectares , 17 millions de palmiers et près d'un millier de cultivars, la phœniciculture représente un fort potentiel de développement économique et commercial. Culture ancestrale et typiquement méditerranéenne, la culture de la datte (Phoeniciculture) se pratique dans les régions du Sud d'Algérie au delà d'une pluviométrie inférieure à 100 mm . Cette activité constitue la source de vie de près de 2.5 millions de personnes dans les régions du Sud algérien. La culture des dattes se déploie sur trois régions importantes : palmeraies du Sahara septentrional : les Zibbans, le Souf, Oued Righ, Ouargla, et le M'zab, les palmeraies du Sahara central : El Golea (Meneaa), Gourara, Saoura et Tiddikelt; et enfin les palmeraie des Aajers (Djanet). Le nombre de cultivars de palmiers dattiers recensés en Algérie est estimé à près d'un millier. Ceux-ci sont le produit d'une sélection ancestrale exercée dans le cadre des structures de l'agriculture traditionnelle et des pratiques agricoles oasiennes, à diverses fins (précocité format du produit, mode de consommation, conservation…etc. Dalila B.