Apparu il y a 60 ans, un redoutable champignon du nom de fusarium ou bayoud menace de détruire les palmiers dattiers. L'Institut national de recherche agronomique (Inra) estime que 15 millions de palmeraies ont déjà été détruites aussi bien en Algérie qu'au Maroc. Aucun moyen efficace n'a encore été trouvé pour éradiquer ce champignon qui prolifère dans le sol. «Cette maladie ne peut être enrayée que par les techniques nucléaires qui permettent de stériliser le mâle», souligne le Dr Kamel Féliache, DG de l'Inra. Une idée astucieuse des chercheurs algériens qui ont fait appel aux différents organismes de recherches de l'ONU ainsi qu'aux fonds internationaux pour trouver la solution idoine à cette menace. Le danger de ce virus a déjà fait des dégâts sur 10% de la surface des oasis les plus rentables en dattes. Aussi est-il indiqué que des régions de la Saoura, du Touat (Adrar et Timimoun) et celle des Ziban (Biskra et Goléa) sont actuellement en quarantaine. Des zones qui sont classées stratégiques en matière de production de dattes. Selon Abderahmane Benkhelifa, chercheur émérite en agronomie, «une dizaine de chercheurs sont mobilisés avec des techniciens pour suivre l'évolution de l'épidémie». Il faut savoir qu'il existe actuellement 7 spécimens de palmeraies et une douzaine de variétés résistantes, ce qui dénote de l'importance de ces plantations qui sont capables de préserver la culture du palmier dattier. «Nous avons une station à Adrar et une autre à Ouargla pour traiter le produit», nous dit le DG de l'Inra qui, en parallèle, développe des partenariats avec une réseau mondial de recherches pour mettre en pratique les techniques les plus réputées en matière de lutte contre le bayoud.