Affaibli par la lutte intestine au sein de ses rangs, le Syndicat national autonome de l'administration publique doit organiser un congrès extraordinaire unificateur en vue de mettre fin à la division qui remet en cause la crédibilité du mouvement. C'est du moins ce qu'a annoncé Amar Mebarki, secrétaire général chargé des relations extérieures au sein dudit mouvement syndical, hier, lors d'une conférence de presse à Alger. Accompagné par d'anciens cadres et fondateurs du mouvement syndical, M. Mebarki a révélé que le groupe œuvre pour constituer une commission nationale dont l'objectif est de préparer un congrès unificateur. La date de la tenue du congrès n'est pas encore fixée, mais les choses pourraient être prêtes, dira M. Boumekhila, ancien secrétaire général du Snapap, d'ici à la rentrée sociale prochaine. Les représentants du Snapap (autant que les cadres) ont dressé un tableau des plus noirs sur la gestion du désormais, selon eux, ex-secrétaire général, en l'occurrence, Belkacem Felfoul. «Le syndicat, qui était une force des travailleurs, est relégué à une simple institution qui agit pour les intérêts personnels du secrétaire général», accuse-t-il. Pour preuve, M. Mebarki déplore l'absence du Snapap dans les différents débats et rencontres ayant abouti à l'élaboration de la nouvelle grille des salaires et les statuts particuliers de différents secteurs. «On ne gère pas le mouvement par des fax et des télex émis à partir de son bureau. Il n'a jamais organisé ni réunion ni déplacement pour voir la situation misérable des travailleurs à travers les différents secteurs», dénonce-t-il. Pour M. Mebarki,le mandat de M. Felfoul est très négatif et décevant envers les catégories des travailleurs opprimés qui ont misé tous leurs espoirs sur le syndicat. Pour ce qui est de l'aide de Rachid Mallaoui, celui-ci, d'après le conférencier, ne représente pas le syndicat dans la mesure où les pouvoirs publics ne le reconnaissent pas. Alors, il ne détient, dira-t-il, aucune légitimité. Du fait, il ne peut s'associer aux questions concernant les fonctionnaires dans les réunions officielles tenues avec le partenaire social. Les intervenants ont voulu faire passer un message fort à tous les cadres du Snapap, mais surtout aux deux ailes qui se battent pour le leadership, de dépasser leurs divergences et adhérer à cette commission qui, affirment-ils, n'exclut personne. De toute façon, le mouvement doit tenir son congrès tôt ou tard car l'ancien mandat a déjà expiré. Néanmoins, la question qui se pose est : est-ce que les deux ailes sont prêtes à mettre de côté leurs divergences et penser uniquement à l'intérêt des travailleurs ? La réponse sera connue prochainement.