Solution n Pour régler les problèmes soulevés au niveau des quartiers, la concertation entre les responsables locaux et les comités de citoyens devrait être renforcée. Le wali d'Alger, Kebir Addou, a estimé, dans un entretien accordé à la revue mensuelle Djazaïr.com dans son dernier numéro du mois de mai dernier, que les citoyens sont des acteurs incontournables dans la gestion de la ville. Cependant, il a avoué que le rythme de l'urbanisation a fait en sorte que les conditions de leur participation aux côtés des autorités locales restent insuffisantes. Selon lui, les transformations et l'extension qu'ont connues les quartiers d'Alger ont un effet direct sur les rapports sociaux. Il suffit juste de constater la saleté caractérisant plusieurs de ces quartiers pour relever l'indifférence des gens quant à la vie collective et au respect des espaces publics. L'individualisme a pris le pas sur le sens de la solidarité et de la responsabilité dans plusieurs quartiers d'Alger. Pis encore, les mauvais comportements ne cessent de se généraliser (dépôt d'ordures n'importe où et à n'importe quel moment, squat des espaces publics tels les trottoirs, stationnement des véhicules de manière anarchique… Interrogé sur le rôle des comités de quartier dans la gestion des secteurs relevant de la vie publique, le wali d'Alger a affirmé que ce rôle doit être prépondérant. Ces comités doivent travailler en collaboration avec les élus locaux et les services de l'Etat pour veiller au respect des principes de la vie publique et collective. Le premier magistrat de la wilaya a qualifié ces comités de quartier et les différentes associations à caractère social et celles activant dans la protection de l'environnement d'«espaces de débats et d'échanges». Les citoyens considèrent ces espaces comme une tribune pour revendiquer leurs droits et l'amélioration des conditions de vie dans leurs quartiers, ce qui est, bien évidemment, légitime. Mais il faut dire que le rôle de ces comités ne consiste pas seulement à accuser les autorités locales et à incomber aux pouvoirs publics toutes les carences relevées dans les quartiers. Car il faut bien qu'ils interviennent lorsque des dépassements sont signalés. Des dépassements qui pourraient, bien entendu, être provoqués par les résidants eux-mêmes. Sans attendre toujours les solutions émanant des autorités locales, les citoyens, grâce aux appels et aux initiatives de ces comités de ville, peuvent bien régler certaines défaillances au niveau de leurs quartiers sans aller chercher ailleurs des solutions. De ce fait, la sensibilisation portant sur les problèmes touchant l'environnement et la propreté, reste le meilleur moyen de prévenir certains désagréments liés à l'hygiène dans les cités et quartiers. Selon M. Addou, il s'agit là d'un mode de communication sociale qui tire son essence de nos traditions. C'est pour cette raison qu'il se dit disponible «à encourager ce genre d'initiatives pour en approfondir l'impact et les inscrire dans la durée au niveau des communes».