Le problème de mésentente entre les habitants d'un même quartier est souvent signalé. C'est pour cette raison, d'ailleurs, que plusieurs citoyens n'arrivent pas à créer leur comité de quartier. Hakim, un jeune habitant d'un quartier de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, nous fait part des problèmes qui entravent la mise en place d'un comité au sein de son quartier : «A cause des désaccords et surtout leur individualisme, les gens sont devenus indifférents et ne s'intéressent pas trop à la vie collective. Malgré les initiatives émanant de certains habitants, le comité de quartier peine à voir le jour». Ces différends personnels, qui ne devraient pourtant pas avoir lieu quand il s'agit de l'intérêt commun, sont à l'origine de cette situation. «Notre quartier est composé de deux bâtiments. Les résidants du premier bâtiment ne s'entendent pas avec ceux du deuxième», regrette notre interlocuteur. La preuve, raconte-t-il, «nous avons décidé de refaire la peinture des façades de nos bâtisses. En ce qui concerne notre immeuble, nous avons pu cotiser pour acheter les matériaux et payer les travailleurs, ce qui n'est pas le cas des voisins de l'immeuble d'en face. Ils ont rejeté catégoriquement l'idée de refaire la peinture. C'est pour cette raison, vous voyez, que les deux bâtiments ne sont pas de la même couleur». A lire demain notre dossier : «Comités de village en Kabylie : A l'épreuve de l'individualisme»