Les habitants du quartier des 600 Logements de la Nouvelle ville de Tizi Ouzou ont vu rouge. Ils ont, dans la journée d'hier, marqué leur ire en bloquant le tronçon routier du boulevard Krim-Belkacem à la circulation durant une partie de la journée de vendredi dernier. Les habitants de ce quartier ont tenu à protester contre la venue sur les lieux d'un entrepreneur qui, sans doute, guignait les espaces verts, en principe réservés, dans cette cité comme ailleurs, aux ébats des enfants. Il est désormais une sorte d'habitude que ces espaces soient guignés pour servir de terrains d'assiette à des constructions.Généralement, des coopératives immobilières et l'administration ont essayé, semble-t-il en vain, d'arrêter ce fléau. Certains maires en fin de mandat, du moins en quelques villes, ont, selon des sources, signé des actes de cession au profit de certaines coopératives immobilières, souvent à la limite de la légalité. Ces actes en main des coopérateurs font appel à des entrepreneurs qui se rendent sur le terrain ; certes, les citoyens se regroupent et essaient de défendre ce qu'ils appellent le bien commun aux habitants de la cité. Souvent, ces comités mis en place par les citoyens se heurtent à une sorte de mur d'incompréhension. Des escarmouches ont été d'ailleurs enregistrées aussi bien à Tizi Ouzou qu'à Draâ Ben Khedda, notamment entre les habitants des cités et les entrepreneurs. A Draâ Ben Khedda, il avait fallu l'intervention du chef de daïra pour que les choses ne dérapent pas. Ces espaces verts, convoités doivent être protégés et l'érection par exemple de parcs au profit des enfants du quartier semble l'une de ces options. L'administration et les communes se doivent de prendre, et dans l'urgence, des mesures afin d'éviter que des altercations plus graves soient constatées. En attendant, les habitants des cités essaient de batailler seuls face aux appétits de plus en plus grands de certains.