A la question de savoir quelle était la réaction de l'Onu après l'annonce, jeudi, par le Maroc de sa décision de retirer sa confiance à l'émissaire onusien pour le Sahara occidental, le porte-parole de Ban Ki-moon a répondu : "Nous avons pris connaissance de cette information. Le secrétaire général (de l'Onu) a pleinement confiance en Christopher Ross et si j'ai d'autres commentaires, je vous le ferai savoir". Il est à rappeler que dans son rapport sur le Sahara occidental d'avril dernier, le chef de l'Onu avait affirmé que la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) éprouvait des difficultés pour effectuer ses missions, précisant qu'elle n'est en mesure "ni d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d'observation et de liaison liées au maintien de la paix, ni d'endiguer, de sa propre autorité, l'érosion de ses capacités de mettre en œuvre son mandat". Il avait également relevé que le principe de neutralité de la Minurso "est, depuis de nombreuses années, compromis par le Maroc". Suite à ce rapport, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté une résolution sur le Sahara occidental dans laquelle il a réaffirmé la solution permettant "l'autodétermination du peuple sahraoui", tout en insistant sur la nécessité d'une totale liberté de mouvement de la Minurso. Par ailleurs, lors d'une rencontre qu'il avait eue, vendredi dernier à Washington, avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad-Eddine El Othmani, le secrétaire d'Etat adjoint américain, William Burns, avait affirmé que "les Etats-Unis continuent d'appuyer les efforts visant à trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental, y compris le processus de négociation des Nations unies dirigé par l'Envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental, l'ambassadeur Christopher Ross".