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La mère de tous les vices
au fil des jours
Publié dans La Tribune le 01 - 10 - 2013

La justice est l'essence même de l'Etat. Bien avant le sacro-saint principe du monopole exclusif de la violence répressive, l'Etat incarne, d'abord, la droiture et l'équité à travers l'application impartiale des lois qu'il se donne. Un Etat fort suppose automatiquement un système judiciaire efficient, diligent et transparent. Dans l'intimité de chaque citoyen, l'autorité de l'Etat et sa crédibilité se mesurent justement à cette capacité à rendre et à faire justice. Ce capital confiance détermine la légitimité même de la magistrature, et par extension celle de l'Etat, au sein du tissu social. Sur ce point précis, la capacité des magistrats, des avocats et des autres intervenants dans cette sphère est capitale. Leur aptitude à faire toute la lumière sur les affaires et les dossiers qui leur sont soumis compte bien plus que la qualité des textes et des références adoptés. La bonne justice est éminemment une question de pratiques quotidiennes et de traditions cumulées. Les lois, comme les hommes, vivent leur temps et laissent la place à d'autres. Elles évoluent pour s'adapter aux conjonctures et traduire les réalités propres à chaque époque et à chaque pays. Elles sont tantôt abusives, tantôt clémentes. Le souci constant reste, toutefois, la stricte application de ces lois, avec une égale mesure, à tous les justiciables, riches ou pauvres, officiels ou anonymes. La renommée du système judiciaire dépend de la réputation des hommes et des femmes qui le constituent. Chez nous l'image de la justice n'est pas des plus brillantes. Pour le citoyen lambda, y recourir est souvent synonyme d'interminables et vaines tracasseries. Ce regard de la base n'est pas très différent de l'idée que se fait l'élite, elle-même, à ce sujet.
En ce moment même, le pays, tout entier, vit au rythme de grands scandales financiers, de détournements de biens publics, de corruption à grande échelle, de trafics de tous genres. Les procès ouverts à cet effet avancent très lentement dans une espèce de flou entretenu. Une justice forte aurait, aisément, pu prévenir 80% de ces affaires scabreuses. Comme on le constate, la faute n'est pas dans les lois elles-mêmes, mais dans le système et son fonctionnement. Depuis maintenant cinquante ans, tous les ministres de tutelle avaient pourtant promis de doter les tribunaux de tous les moyens nécessaires à leur émancipation. Sous d'autres cieux, pour permettre à la justice d'atteindre des niveaux de performance appréciables, on a profondément œuvré pour l'indépendance réelle de la justice avec une totale liberté d'action, pour la consécration des droits de la défense, pour le strict respect des libertés individuelles et collectives et pour le châtiment exemplaire de tous les coupables. Il n'y a pas d'autres recettes à cela. Il est bon de dépoussiérer les textes de temps à autre, mais c'est encore mieux de formater les esprits qui sont censés les appliquer et les respecter à la lettre. On a plus besoin d'une véritable révolution culturelle que d'autre chose. Dans la société algérienne, la propriété collective, l'intérêt général et le destin commun ne sont que de sombres notions théoriques auxquelles presque personne ne semble croire vraiment.
Tayeb Louh, le nouveau garde des Sceaux, promet de nombreux chantiers pour la modernisation de la justice algérienne et son adaptation aux standards internationaux. Issu lui-même de ce secteur de la magistrature, l'homme doit certainement connaître l'ampleur de l'œuvre qu'il se propose d'accomplir. L'organisation de la profession d'avocat, le soutien des mécanismes d'indépendance du pouvoir judiciaire, la protection de la société et des libertés, le recyclage et la formation des ressources humaines sont autant
d'annonces louables faites à ce sujet. Seulement, tout cela sera jugé ultérieurement à l'aune de la confiance qu'aura le peuple algérien dans sa justice.
K. A.


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