Amine Echikr Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accompagné d'une douzaine de ministres ; a déclaré depuis Sidi Bel Abbès que le gouvernement présentera en «janvier 2014, le bilan des réalisations de la fin 1999 à la fin 2013». «Il y aura des élections présidentielles et je tiens à vous rappeler que le président Bouteflika s'était engagé pour trois choses lors de son élection en 1999 ; la première est le retour à la paix et tout le monde peut constater que la paix est là. La seconde était de rendre sa place à l'Algérie dans le concert des Nations et c'est fait. J'en veux pour preuve l'élection à l'unanimité du candidat de l'Algérie comme commissaire à la paix de l'Union Africaine. Le troisième est la réhabilitation et le renforcement des infrastructures de base et cela est une réalité palpable pour tous», a-t-il déclaré lors de la réunion avec la société civile. Le Premier ministre a, par ailleurs, énoncé les priorités de l'Etat pour les prochaines échéances. Au-delà du règlement des différentes crises à l'instar du logement, «l'Etat est décidé de sortir de la logique de la rente et de sa distribution. Le temps des importations du tout et n'importe quoi est fini. Il est temps que l'Algérie avance vers une industrialisation et une production agricole», a-t-il dit en substance. «La force d'une Nation réside dans son économie et non pas dans son armement militaire», renchérit M. Sellal. Il exhortera les uns et les autres à s'appuyer sur l'intelligence et l'innovation pour faire la rupture avec la dépendance aux hydrocarbures. Pour le Premier ministre qui réitérera la nécessité de développer l'apprentissage et la maîtrise des sciences et des technologies, expliquera aux présents que les temps ont changé et que l'économie algérienne est fin prête pour faire le bond en avant attendu d'elle. «Il est temps que nos producteurs comprennent que la bataille économique se gagne sur les marchés extérieurs. Les produits ne sont bons que s'ils peuvent concurrencer les produits extérieurs», a-t-il expliqué. «Nous vous exhortons à produire non seulement pour réduire les importations mais également pour vous lancer à la conquête de nouveaux marchés», a affirmé le Premier ministre. «Nous savons que la bureaucratie bloque beaucoup d'initiatives. Nous vous aiderons à lutter contre. Nous mettrons en place des mécanismes pour que vous puissiez exporter. Le temps de libérer les initiatives, toutes les initiatives, est arrivé», a-t-il renchéri. «Nous avons définitivement exclu de notre lexique la différenciation entre entreprise publique et privée. Il s'agit, à nos yeux, de capacités productives nationales», a-t-il expliqué. Plus tôt dans la journée et lors d'une rencontre avec les investisseurs de la région, Abdelmalek Sellal a expliqué sa vision de la lutte contre l'informel. «Je suis conscient des distorsions de la concurrence que vous impose le secteur informel. Ce dernier ne peut avancer que si vous reculez et aucun Etat au monde n'a mené de guerre frontale. Nous vous aiderons à produire et à distribuer en faisant en sorte de réduire le champ d'influence du secteur informel. L'Etat et les opérateurs économiques, ensemble, nous arriverons à éradiquer ce mal», a-t-il expliqué en substance. Concernant la mise à niveau des entreprises, le Premier ministre a cédé la parole à Amara Benyounès, ministre du Développement industriel. Ce dernier a expliqué la vision du gouvernement sur le sujet. «La mise à niveau ne signifie pas le financement des entreprises. Il s'agit d'un mécanisme de soutien aux exportations que nous allons mettre en place», selon le ministre. Une nouvelle orientation qui correspond mieux à la nouvelle vision économique du gouvernement Sellal. A. E.