Le 18e Salon international du livre d'Alger (Sila) a été inauguré officiellement, hier, au Palais des expositions Pins maritimes par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui était accompagné de membres du gouvernement et du corps diplomatique. Le Premier ministre a effectué un tour dans l'intégralité des pavillons du Sila et s'est rapproché de plusieurs exposants algériens et étrangers. Les différents responsables des maisons d'éditions présents à cette cérémonie officielle ont dévoilé leurs nouveautés au Premier ministre. M. Sellal, qui s'est beaucoup intéressé aux auteurs émergents à exprimer la volonté du gouvernement de soutenir les différentes créations des jeunes. «Il faut ouvrir de l'espace à la création», a-t-il déclaré. Estimant le livre comme un maillon essentiel de l'économie du pays, le Premier ministre s'est aussi focalisé sur la nécessité de l'exportation du livre en évoquant la possibilité de «trouver une formule avec le ministère des Finances pour la création d'un fonds d'aide à l'exportation». Abdelmalek Sellal s'est aussi intéressé aux prix des ouvrages proposés aux futurs visiteurs et a lancé un appel aux éditeurs pour revoir les prix à la baisse durant le Sila. Lors de ses échanges avec des éditeurs étrangers, le Premier ministre a aussi évoqué la coédition comme moyen pour réduire le prix des livres. Le responsable s'est aussi inquiété de l'état de la distribution du livre sur le territoire national et a lancé un appel aux éditeurs pour l'ouverture de librairies dans le sud du pays. Interrogé sur la loi sur le livre, Abdelmalek Sellal a affirmé que le texte est bouclé et sera bientôt débattu tout en soulignant que cette loi contribuera énormément à la promotion et distribution du livre. La ministre de la Culture, également présente, a affirmé que le gouvernement algérien a «proposé une loi, un instrument juridique et légal, qui va lui permettre de soutenir toute la chaîne du livre dont son maillon faible qui est la distribution». Mme Toumi ajoutera que «le gouvernement est conscient du travail colossal que font les éditeurs algériens ainsi que nos auteurs. Ce sont des entreprises qui font l'industrie du livre et l'industrie doit avoir un système de distribution à l'échelle national et internationale. Un système qui se doit d'être compétitif», a-t-elle conclu. Ouvert aujourd'hui pour le grand public, le 18e Salon international du livre, qui a pour slogan «Ouvres moi au monde», s'étalera jusqu'au 9 novembre. Avec la Belgique comme invité d'honneur, le Sila compte cette année la participation de 922 exposants représentants 44 pays étrangers. Du côté national on retrouve 263 maisons d'éditions. Comme à l'accoutumée, le stand «Esprit Panaf» accueillera des conférences de différents auteurs africains, tandis que cette année un nouvel espace a été conçu pour abriter les rencontres littéraires prévues durant le Sila. Nouveauté cette année, le pavillon G de la Safex a été réservé à la bande dessinée fort présente avec différentes maisons d'éditions et une exposition. Des rencontres avec des bédéistes y sont prévues. W. S. M.