Merzak Meneceur «Valoriser le rôle leader de l'Unesco dans le domaine de l'éducation, de la culture, et des sciences, contribue grandement à combattre l'ignorance, l'intolérance et les extrémismes qui contrarient la paix, la liberté et la compréhension mutuelle entre les peuples», a déclaré le ministre de l'Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed, au cours de son intervention à la 37e Conférence générale de l'Unesco qui se tient à Paris. Dans sa contribution au débat de politique générale, hier en fin de matinée, le représentant algérien a mis en évidence l'importance de la Conférence qui est «l'occasion d'un engagement renouvelé pour aider l'Organisation à faire face aux défis qui l'assaillent et à soutenir les efforts de réforme en cours, afin de répondre aux besoins et priorités des Etats membres, dans un contexte de récession financière sévère». Pour ne pas dire d'une grave crise financière imposée depuis deux ans par les Etats-Unis qui ont mis fin à leur importante contribution financière au budget (25%) de l'Unesco parce que ses Etats membres ont admis en leur sein la Palestine. Cette «punition», qui démontre le sens du respect par Washington de la démocratie et de la communauté internationale, grève lourdement les finances de l'Unesco qui n'exclut pas de réduire grandement son personnel, entre 300 et 400 fonctionnaires internationaux, et de restreindre ses programmes. M. Baba Ahmed a indiqué pour sa part, que «l'Algérie, pôle de stabilité et de coopération dans sa région et au-delà, riche de sa participation active aux travaux des organes directeurs de l'Organisation, entend poursuivre ses efforts constructifs pour le renforcement des capacités nationales et de la dimension régionale des projets et programmes de l'Unesco». Relevant «les défis du terrorisme et des interconnexions établies avec les réseaux de trafic de drogues et du crime organisé» qui se posent à l'Afrique, le représentant algérien a souligné que «la promotion de l'éducation, de la culture et des sciences est plus que jamais d'actualité, comme rempart à la montée d'extrémisme étrangers aux valeurs cultuelles et culturelles qui sont les nôtres». Faisant état des actions que mène l'Algérie dans ce domaine, le ministre a notamment indiqué qu'«au niveau régional, l'Algérie a apporté une contribution significative à la mise en place, à Alger, en janvier 2013, de la Ligue des imams, ulémas, prêcheurs du Sahel, pour promouvoir le caractère tolérant de l'Islam et lutter contre les discours et l'idéologie extrémistes, notamment, en direction des jeunes». Entre autres initiatives algériennes annoncées par le ministre dans son intervention, l'intention «d'inscrire sur la liste du patrimoine culturel immatériel, l'instrument de musique appelé Imzad commun aux pays du Sahel, notamment l'Algérie, le Niger et le Mali». Il n'a pas manqué de conclure son intervention par la sollicitation des «suffrages des Etats membres en faveur de la candidature de l'Algérie au Conseil exécutif de l'Unesco». Cette élection aura lieu demain en fin de matinée. Aujourd'hui, la Conférence générale de l'Unesco entérinera la réélection d'Irina Bokova au poste de directrice générale de l'Organisation, sur proposition du Conseil exécutif. M. M.