Le rythme d'inflation annuel a poursuivi ce mois d'octobre sa tendance baissière. Il se serait établi autour de 4,5% contre 5,3% en septembre dernier, a appris hier l'Agence de presse algérienne APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Après avoir frôlé les 9% en 2012, le rythme annuel d'inflation n'a cessé de baisser depuis février 2013 (8,6%) pour atteindre 5,3% en septembre dernier et 4,5% en octobre contre 8,3% à la même période, soit en octobre 2012. Selon les prévisions du même office, le taux d'inflation ne devrait pas dépasser les 4% à fin 2013. Une prévision confortée par les déclarations du ministre des Finances, Karim Djoudi. Ce dernier avait déclaré lors de la présentation du projet de loi de Finances 2014 au Parlement qu'«il y aura un taux d'inflation de 4% voire moins en 2013». L'indice des prix à la consommation a renoué avec la tendance baissière en octobre (-0,1%) après une baisse de 0,5% en septembre dernier. Le même mois (octobre) en 2012 s'est caractérisé par une hausse de 1,9%, a souligné l'office à l'APS. Cette tendance baissière, observée pour le deuxième mois consécutif, s'explique essentiellement par la baisse (-0,3%) des prix des biens alimentaires. Malgré cette tendance, force est de constater que les prix des produits agricoles, notamment les légumes, ont connu une hausse tangible. Cette hausse, explique-t-on de même source, est portée surtout par une hausse des prix des légumes frais et des légumes secs, affirme-t-on au ministère du Commerce. Ainsi, pour ce qui est des légumes, la tomate fraîche (+12%), la courgette et la carotte (+9%), ont enre gistré les hausses les plus marquées, selon le relevé mensuel des prix à la consommation des produits alimentaires de base établi par le ministère. La pomme de terre a connu, quant à elle, une hausse de 6% sur le marché. Selon le relevé du ministère, en moyenne, le kilo de tomate fraîche a coûté en octobre 60 DA, le kilo de courgettes 105 DA, la carotte 70 DA et la pomme de terre 40 DA. Néanmoins, les prix des oignons verts et l'ail importé ont connu une baisse de 10% et 7% respectivement, à moins de 30 DA et 310 DA le kg. Concernant les prix des légumes secs, les haricots affichent la plus forte hausse avec une augmentation de 17% à plus de 240 DA. Le prix des lentilles a également été à la hausse (+2%) à 110 DA. «C'est des prix libres, on ne peut pas les réglementer pour la simple raison que l'Algérie ne produit pas de légumes secs, c'est des prix de produits importés qui suivent les fluctuations du marché mondial», explique Abdelaziz Aït Abderrahmane, directeur général de la régulation des activités et de la réglementation au ministère du Commerce. En vue d'un meilleur contrôle des prix des légumes secs, le ministère du Commerce a demandé à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) d'accroître ses parts de marché à 50% pour 2013 et les années à venir, contre 7% en 2012 et 3% en 2011, avait indiqué Mustapha Benbada, ministre du Commerce. Des baisses de prix ont été observées pour certains produits, notamment la viande blanche (-18,3%), la pomme de terre (-3,8%) et les poissons (-11%). En revanche, les prix d'autres produits ont connu des augmentations dont la plus remarquable a concerné les œufs, +13,3% en octobre dernier par rapport au mois de septembre, qui a connu également une hausse de 2,6%. Les prix d'autres produits ont également connu des hausses. Il s'agit notamment des légumes frais (+3,53%), des fruits frais (+3,54%) et les viandes de mouton et de bœuf avec respectivement 1,4% et 1,2%, selon l'ONS. Café, riz et pâtes alimentaires ont enregistré une stabilité durant le mois d'octobre, comparé au mois de septembre. Ils ont été cédés respectivement à 560 DA, 82 DA et 81 DA le kg. En données corrigées des variations saisonnières, l'indice des prix à la consommation a accusé, pour le mois d'octobre dernier, une baisse de 0,5% par rapport au mois précédent. Par ailleurs, l'ONS note que les biens alimentaires industriels et les biens manufacturés ont enregistré de légères hausses, de (+0,1%), pour chaque groupe de produits alors que les services ont stagné. L'inflation en Algérie devrait baisser en 2013 après la forte hausse enregistrée l'année dernière, jugée exceptionnelle, par les économistes. M. N./APS