Dans un contexte économique mondial marqué par l'instabilité des marchés et la récession financière, la maîtrise de l'évolution de l'économie des filières et des marchés agricoles et agroalimentaires est plus que d'actualité au regard des impératifs de préservation de la sécurité alimentaire du pays. En Algérie, cet impératif, inscrit dans le cadre de la politique de renouveau de l'économie agricole et rurale, passe par le renforcement du système d'information et des services statistiques au service d'une maîtrise accrue des marchés des produits agricoles et agroalimentaires. C'est dans ce sillage que s'inscrit le projet de jumelage, lancé il y a une année, dédié à l'appui du ministère de l'Agriculture pour la création de l'observatoire des filières agricoles et agroalimentaires au sein de l'Inraa (Institut national des recherches agronomiques d'Algérie). Ce dernier a fait l'objet, hier, d'une rencontre d'évaluation à Alger. Un séminaire tenu au siège de l'Inraa, a rassemblé une cinquantaine de représentants et de partenaires de l'observatoire. Selon les organisateurs, il a été l'occasion de présenter les résultats des activités et une synthèse des premiers contenus de l'observatoire (notes de conjoncture, commerce international, suivi de campagne, cartographie de certaines productions), et d'en asseoir sa visibilité auprès des structures impliquées, à travers des ateliers d'échanges avec les partenaires et utilisateurs. Doté d'un budget de 1,17 million d'euro, ledit programme «ambitionne d'assurer une meilleure connaissance du secteur agricole et agroalimentaire grâce à l'observation des données et à leur analyse», selon les participants. «Au plan du développement économique, le projet permettra une meilleure connaissance du secteur agricole et agroalimentaire grâce à l'observation des données et à leur analyse en assurant un meilleur suivi de la dynamique des différentes filières et une amélioration de la transparence des marchés, par la diffusion d'informations sur les prix. Au plan institutionnel, il permettra aux différentes directions du ministère de l'Agriculture de suivre l'avancement des programmes de renouveau agricole», soulignent les mêmes sources. S. B.