Malik Boumati Une salle des fêtes privée de Tizi Ouzou a abrité, hier, une rencontre qui a rassemblé plus de 200 partisans de l'ex-chef du gouvernement Ali Benflis que les initiateurs ont appelé à présenter sa candidature à la présidentielle de 2014. Cette rencontre animée par un ancien membre de l'APW, élu sur la liste du FLN, et à laquelle ont assisté au moins deux ex-députés et un ex-sénateur du même parti, élus en 2002, a vu la participation de tous les militants de l'ex-parti unique qui avaient soutenu la candidature de M. Benflis lors de l'élection présidentielle de 2004. Elle intervient également après plusieurs autres regroupements qui ont eu lieu dans d'autres wilayas du pays, destinés à «inviter» l'enfant de Batna à se présenter candidat à la candidature pour la présidentielle à venir. Dans une lettre adressée à Ali Benflis lue en arabe par un jeune militant et en français par une femme, ex-députée, les initiateurs de cette rencontre affirment vouloir que M. Benflis réponde présent «à un appel qui provient cette fois-ci de (vos) concitoyennes et concitoyens». «Nous voulons que vous incarniez la voix d'un peuple assoiffé de justice, de liberté et de démocratie» soulignent les rédacteurs précisant que «c'est parce que vous êtes un homme intègre et un commis de l'Etat exemplaire que notre choix s'est porté sur votre honorable personne. Votre profil répond, selon nous, aux exigences de l'heure. L'Algérie doit être gouvernée par un président capable de répondre aux aspirations du peuple». Pour eux, le destinataire de leur missive doit porter leurs voix et celles des Algériens qui voient en lui «l'homme d'Etat capable de gouverner un grand pays comme l'Algérie». Pour justifier leur appel à l'ex-chef du gouvernement, les initiateurs de cet appel ont lancé des fléchettes à l'adversaire de M. Benflis lors de la présidentielle de 2004, en l'occurrence le président Bouteflika, en présentant un tableau noir de son bilan mais sans jamais le citer. «L'actuel bilan est bien loin du rêve des concepteurs de l'épopée du premier Novembre 1954», indiquent-ils ajoutant qu'«au moment où le peuple aspire à un changement pacifique, les forces du mal veulent encore retarder cette rupture, privilégiant leurs intérêts étroits à ceux de la nation». Plaidant pour l'alternance au pouvoir qui «doit être, à présent, consacrée comme mode de gouvernance», les fidèles de l'ex-chef du gouvernement considèrent que «l'heure est à la grande mobilisation de toutes les forces démocratiques qui croient en le génie des Algériennes et des Algériens à reprendre leur destin en main». M. B.