Les partisans d'Ali Benflis, le candidat malheureux de la présidentielle d'avril 2004 et ex-secrétaire général du Front de Libération nationale (FLN), dont des militants de l'ex-parti unique, ont appelé, hier samedi à Tizi Ouzou, ce dernier (Ali Benflis, ndlr) à annoncer sa candidature à l'élection présidentielle d'avril 2014. C'était au cours d'une réunion ayant regroupé des militants du FLN, pour la plupart, en rupture de banc avec l'actuelle direction locale du parti, des sympathisants parmi lesquels le fils d'Ali Mellah entre autres, les représentants de la Fédération des fils et filles de chahids (FFC), les victimes du terrorisme mais aussi d'anonymes citoyens. «Nous, citoyens et citoyennes de Tizi Ouzou qui suivons ce qui se passe sur la scène politique nationale, nous nous adressons à vous, M. Ali Benflis, pour que vous portiez nos voix et celles des Algériens et Algériennes qui voient en vous l'homme d'Etat capable de gouverner l'Algérie», lit-on à travers la lettre ouverte des initiateurs de cette rencontre. Au moment où le peuple aspire à un changement pacifique, les forces du mal veulent encore retarder cette rupture, privilégiant leurs intérêts étroits à ceux de la nation, écrivent les rédacteurs du document pour qui, «plus que jamais l'Algérie doit reprendre le chemin de la démocratie, seule issue à la crise multidimensionnelle qu'elle vit». «L'Algérie se retrouve dans une phase cruciale et, 50 ans après l'indépendance, l'actuel bilan est loin des rêves des concepteurs de l'épopée du 1er Novembre 1954», notent encore les rédacteurs de l'appel convaincus que «l'alternance au pouvoir doit être, à présent, consacrée comme mode de gouvernance».