Les travaux de la 3e Conférence internationale d'Alger consacrée aux «Droits des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui» se sont achevés, hier, par l'adoption d'une déclaration d'un plan d'actions et de recommandations par les participants venus de par le monde et de divers horizons. La troisième Conférence en question a été, durant deux jours, un espace et une tribune par lesquels les députés, juristes, militants de la société civile, syndicalistes, des élus locaux, des personnalités politique venus d'Afrique, d'Europe, d'Asie et du monde arabe ont réaffirmé la justesse de la lutte du peuple sahraoui et son droit à la résistance face à la colonisation marocaine. Si au premier jour des travaux de la conférence, les intervenants ont rappelé l'historique du Sahara Occidental, question de décolonisation inscrite dès 1965 à l'ONU, les propos ont porté notamment sur la dénonciation et la condamnation de la colonisation marocaine. M. Olivier Fanon a interpellé pour sa part la communauté internationale de «la pertinence toujours en cours de la résolution 151» et de préciser que «son application pour le Sahara Occidental, est incontournable». L'ancien membre des négociateurs algériens aux accords d'Evian et ex-chef du gouvernement algérien, M. Rédha Malek, indiquera que «le peuple sahraoui, en dépit de toutes les difficultés, poursuit admirablement sa lutte et son combat en faisant preuve de détermination, d'abnégation et d'intelligence». Et de préciser au cours de son intervention que «le Sahara Occidental est une composante essentielle du Maghreb» et que le peuple sahraoui n'a point cessé «de lutter pour son indépendance face à la colonisation espagnole» en dépit des accords de Madrid et l'occupation marocaine en 1975». Par ailleurs et en direction des participants à la conférence à laquelle a pris part une délégation de sahraouis venus des territoires sous occupation marocaine, le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Abdelkafer Taleb Omar, a réaffirmé «la détermination et l'attachement du peuple sahraoui à son droit à l'autodétermination». La lutte au droit incontournable à faire valoir pour le règlement du conflit opposant le Front Polisario à l'occupant marocain sur le Sahara Occidental est engagée depuis 1991 date du cessez-le-feu entre ces derniers et traduite par «l'envoi de la Mission onusienne pour un référendum au Sahara Occidental (Minurso)». Cette mission onusienne devant faire connaître «un élargissement de son mandat pour la supervision de la protection des droits de l'Homme», est soulignée par le responsable sahraoui. Cette position a été réitérée par des juristes, députés, membres de la société civile et militants des droits de l'Homme venus de par le monde qui ont tiré la sonnette d'alarme sur la «situation gravissime d'atteintes aux droits des sahraouis dans les territoires occupés par les autorités coloniales marocaines», ce qui a été au centre de différentes communications d'experts et de spécialistes en la matière au cours des travaux de cette troisième conférence d'Alger. Qu'il s'agisse d'atteinte aux droits de l'Homme des sahraouis par les autorités coloniales marocaines ou de la dilapidation par Rabat des richesses naturelles du Sahara Occidental au vu du droit international et de la déclaration des droits de l'Homme. Les conférences animées par l'experte juriste Mme, Maya Sahli, et l'Espagnole, Iness Miranda ou des thématique présentées par MM. Jena Paul Lecoque et Pedro Pinto Leite portaient toutes sur le droit des Sahaouis. Jeudi dernier, le Parlement européen a pour rappel adopté une résolution par laquelle il appelle «au respect des droits fondamentaux du peuple du Sahara Occidental» ; il a aussi exigé «la libération des territoires sous occupation marocaine». Cette résolution du Parlement européen q n'a pas manqué de susciter «l'inquiétude» des parlementaires de L'UE «quant à la détérioration des droits de l'Homme au Sahara Occidental», est-il souligné. Ce qui a été salué par les participants à la Conférence d'Alger, co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et l'ambassade de la RASD à Alger. Clôturée hier, par l'adoption du document par lequel les présents ont réaffirmé leur «soutien indéfectible au peuple du Sahara Occidental», il y a lieu également enregistré un renouvellement de «soutien au droit du peuple sahraoui à la résistance face à l'occupant marocain». Ainsi la troisième conférence d'Alger consacrée aux «Droits des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui» a mis l'accent dans sa déclaration finale à redoubler d'efforts et d'initiatives de soutien à la cause sahraouie en interpelant l'ONU d'assumer ses responsabilités engagées par l'application du Droit international, à même de mettre un terme à plus de 35 ans de souffrances du peuple sahraoui.