Le film d'animation Le chasseur et l'antilope, premier épisode d'un projet panafricain d'adaptation de contes africains, a reçu, le 4 décembre dernier, le «Best picture award» (Prix de la meilleure image) du 1er Afrowood film festival de Copenhague au Danemark, a annoncé le producteur algérien Djilali Beskri à l'APS. L'Afrowood film festival de Copenhague, dont la première édition s'est tenue le 29 et 30 novembre dernier, est le premier événement cinématographique européen dédié aux cinéastes de la diaspora africaine en Europe. Réalisé par le Camerounais Narcisse Youmbi dans le cadre d'un projet d'une série appelée «Papa Nzenu conte l'Afrique», qui réunit plus de 50 cinéastes du continent, sur le site du festival danois, il est souligné que Le chasseur et l'antilope a été distingué pour son «remarquable travail d'innovation dans le domaine du cinéma d'animation». Produit par la société algérienne Dynamic art vision, dirigée par l'auteur et dessinateur, spécialisé dans le cinéma d'animation, Djilali Beskri, le film de 17 mn met en relief une partie du patrimoine oral africain à travers Nzenu, un vieux griot qui s'inspire des faits auxquels il assiste lors de son errance de pays en pays pour raconter un conte et tenter ainsi d'apporter aux personnes qui l'entourent une moralité à retenir. Projeté pour la première fois en Algérie en 2010, Le chasseur et l'antilope a été adapté et réalisé avec l'assistance d'une équipe de techniciens algériens. Il est a noté que le film entre dans le cadre du projet d'une série de 52 épisodes de 17 minutes chacun en films d'animation, intitulé «Papa Nzenu conte l'Afrique». Chaque épisode raconte une histoire, plutôt un conte appartenant à un pays africain, réalisé par un jeune réalisateur du pays d'où est tiré le conte. L'aventure a vu le jour avec la venue en Algérie (2009) du réalisateur Narcisse Youmbi au Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), en qualité de bédéiste. Il découvre l'atelier animation auquel il prend part. De retour chez lui, il décroche une bourse pour une résidence pour la réalisation d'un film. Il opte pour l'Algérie pour concrétiser ce projet. Réalisé en trois mois -par une équipe 100% made in Algeria- et d'un coût minimal de 4,5 millions de dinars, Le chasseur et l'antilope a jeté les prémices du film d'animation en Algérie, d'une part. D'autre part, c'est un moyen de «vendre l'Afrique», car telle une carte de visite, il dévoile la beauté, la vie et la culture de ce continent. Même s'il a été réalisé en mode traditionnel, ce film d'animation ne démérite pas. L'effort et la volonté de créer sont là, très palpables et visibles. Un projet qui a été plébiscité en remportant un prix important à cette 1re édition du 1er Afrowood film festival de Copenhague. Il est a noté que Dynamic art vision est une entreprise de production cinématographique. Fondée en 2000 sous l'appellation de Dynamic art, elle est spécialisée en animation en 3D, simulation des phénomènes physiques, environnement, SIG, éducation, spots publicitaires, génériques, documentaires, multimédia, broadcast Tv, studios et ateliers virtuels, conception de son et bruitage. Aujourd'hui une grande partie de ses ressources sont investies dans les films d'animation et dessins animés. Dynamic art vision a réussi de manière très subtile à réunir les jeunes artistes des beaux- arts aux programmeurs et scientifiques expérimentés pour travailler tous ensemble sur des projets très complexes, comme la reconstitution du Nymphée de Tipasa, La ville nouvelle de Boughzoul ou l'inondation de Fouka. S. B.