S'il y a bien un problème que le citoyen n'arrive pas à surmonter, c'est bien le logement dont il n'arrive pas à voir les contours. Le retard s'est accumulé au point où l'on a du mal à croire à une issue heureuse qui serait caractérisée, en plus, par la célérité. L'espoir commençait à peine à éclore au moment du lancement, en 2001, du projet Aadl que les Algériens voyaient comme la solution, voire la clé ouvrant la voie à une existence digne et décente, que celui-ci (l'espoir) a été tué dans l'œuf lorsqu'il a été brusquement arrêté. La spéculation est alors repartie avec plus d'entrain, fermant au commun des citoyens l'accès à un toit tant les prix ont atteint des sommets vertigineux. Les programmes de réalisation de logements n'ont pas réussi à réanimer la flamme de l'espoir, les magouilles et la prédation dans ce domaine se sont amplifiées tant et si bien que l'acquisition d'un toit relève de l'impossible pour la majorité des Algériens qui s'interrogent d'ailleurs sur les raisons qui ont abouti à l'arrêt d'un programme qui marchait si bien. Aujourd'hui, il paraît impératif que l'Etat s'implique davantage pour réorganiser la mission des entreprises du secteur de l'habitat et celle des promoteurs privés qui a une grande part de responsabilité dans la situation actuelle qui voit le chemin vers l'acquisition d'une habitation décente bouché. Le non respect du cahier des charges se conjugue à l'arnaque de la part de promoteurs véreux qui semblent faire des émules dans la profession, ce qui risque de compromettre le programme du quinquennat quant à la réalisation de logements. Le retour de la formule Aadl fait tout à coup souffler un vent d'espoir chez de nombreux citoyens qui se reprennent à entrevoir la solution à ce problème qui dure depuis toujours, en attendant que leur tour arrive. Un toit pour sa famille, ce n'est pas trop demandé, c'est même un droit. R. M.