La ville de Collo ainsi que les autres communes limitrophes vivent en marge de la panoplie des programmes de construction de logements autres que sociaux lancés depuis une vingtaine d'années. Ce sont les demandeurs dont le revenu mensuel dépasse le seuil maximum de 12 000 DA qui n'ouvrent donc pas droit au logement social qui sont lourdement pénalisés et vivent ainsi dans l'expectative. Il s'agit par exemple de programmes de logements promotionnels. Il est vraiment inimaginable que la ville de Collo n'ait, jusque-là, jamais construit ne serait-ce qu'un immeuble pour ces demandeurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. L'inexistence de programmes de logements participatifs, promotionnels, AADL, etc., entrant dans la politique de résorption de la crise de logement pour les salariés de plus de 12 000 DA, ne donne aucun espoir aux milliers de demandeurs qui sont généralement dans le besoin et qui sont à chaque fois écartés de l'attribution de logements sociaux. Pis encore, en 2002, un programme de construction de logements participatifs a été inscrit, des demandeurs ont fourni le dossier nécessaire et avancé la première tranche financière, mais le programme a été annulé au grand dam de ces demandeurs. Les plus lésés sont les habitants de la ville de Collo, notamment ceux qui sont logés dans de vieilles bâtisses datant de l'ère ottomane et menaçant ruine. Ils n'ouvrent pas droit aux aides à la réhabilitation des logements dont bénéficient les zones rurales, et sont ainsi privés de toute attribution. Il est inconcevable que la loi sur l'attribution du logement social soit la même aussi bien dans une ville qui dispose de toute la panoplie des dispositifs d'aides pour l'acquisition de logements, qu'au niveau d'une ville où seuls les logements sociaux sont construits. La faiblesse de la construction de logements dans cette ville a énormément dopé le prix du mètre carré des terrains urbanisables. En outre, les seuls logements EPLF construits à Collo sont abandonnés depuis 1995 pour un litige concernant le terrain d'assiette. N'est-il donc pas temps de répondre positivement à cette catégorie de citoyens qui rêvent d'obtenir un jour un toit décent ?