L'Etat algérien doit s'investir davantage dans le développement de l'activité sportive pour rehausser l'éclat du sport national de compétition, en accordant une attention particulière à la formation des formateurs et des jeunes talents ainsi qu'à la massification de la pratique à travers notamment, la relance du sport en milieux scolaire, universitaire et d'enseignement et de formation professionnels, sans oublier le sport féminin et le handisport. Le dernier débat approfondi consacré à ce dossier devait émettre ses propositions en la matière en direction du gouvernement. En premier lieu, «la pratique sportive doit être intensifiée dans le système national d'enseignement au niveau de tous ses paliers, de l'école à l'université. Elle doit, également, être accompagnée par une véritable relance des compétitions sportives scolaires et universitaires. Les infrastructures nécessaires existent dans la plupart des cas, et doivent être créées là où elles font, encore, défaut. L'encadrement devra, également, être renforcé à cette fin». L'objectif de trois millions de licenciés dans le sport scolaire et universitaire, proposé par le secteur, est réaliste. Le gouvernement doit, donc, réunir les moyens pour concrétiser cet objectif durant les cinq prochaines années. La formation des jeunes talents, âgés de 6 à 18 ans, s'étalera désormais sur 4 paliers et prendra fin avec la maîtrise et la qualification, en passant notamment par le perfectionnement, selon la nouvelle loi relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives publiée dans le journal Officiel n° 39. Cette loi 13-05, adoptée le 19 juin dernier par les membres de l'Assemblée populaire nationale, évoque dans son titre VI, réservé à la «Formation et la recherche dans le domaine du sport», la formation des jeunes talents sportifs, laquelle «sera organisée, ordonnée et hiérarchisée». L'article 122 explique qu'«est considéré jeune talent sportif toute personne qui présente des prédispositions et des qualités particulières lui permettant, au cours ou à l'issue d'une formation sportive, d'exceller dans une discipline sportive pratiquée au plus haut niveau». La formation de cette catégorie de sportifs s'«étale de 6 à 18 ans et s'articule sur les 4 paliers suivants : la préparation de base, la spécialisation, le perfectionnement ainsi que la maîtrise et la qualification», selon l'article 124. Ces jeunes talents sportifs bénéficient de plusieurs droits en matière d'organisation pédagogique des cycles et rythmes scolaires, entre autres d'«un aménagement des programmes d'enseignement et d'un allongement, le cas échéant, des cycles d'études, de l'organisation d'un soutien pédagogique particulier et continu ainsi que de l'ouverture de filières préparatoires aux métiers du sport en vue de favoriser leur insertion sociale», énumère l'article 125. Ils peuvent bénéficier, par ailleurs, de «bourses de formation, de préparation et de perfectionnement sportifs à l'étranger et du report, le cas échéant, de leur incorporation au Service National en vue de leur préparation et de leur participation à des compétitions internationales et mondiales», d'après l'article 126. Les pouvoirs publics ont décidé de matérialiser le vœu du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, de voir créer des centres de formation avec l'accompagnement palpable de l'Etat, comme stipulé par décret présidentiel relatif à la professionnalisation du football algérien. Preuve en est qu'au plus haut sommet de l'Etat, la redynamisation du mouvement sportif dans son ensemble et de notre football en particulier, est une préoccupation majeure. Combien de centaines de milliards ont été dépensés par les clubs avec le résultat que l'on connait. Non, ce n'est pas du tout une surprise si on constate aujourd'hui que nos clubs, qui étaient jadis de véritables viviers en termes de talents, n'arrivent pas à pourvoir la sélection en nombre suffisant de joueurs capables de relever le défi. Jusqu'à quand allons-nous encore solliciter les clubs français pour nous alimenter en talents ? N. B.