Déception, choc, hécatombe, coup d'arrêt... Les mots ne suffisaient pas pour qualifier la déception des handballeuses algériennes après leur élimination en demi-finale de la 21eCAN de handball d'Alger. Même restées pour jouer une place sur le podium qualificative pour le Mondial-2015 du Qatar, les joueuses vont faire le vide avant de penser à l'avenir. Elles quittent la CAN sur une énorme déception ! Les filles de Karim Achour jouaient la 3e place en disant adieu à leur rêve de finaliste, de mondialiste. On ne va pas accabler l'équipe parce qu'elle a perdu par la faute d'un arbitre qui n'en avait que la tenue. Mais cet échec pose question, surtout pour une équipe capable d'atteindre la finale de la CAN. Il faut continuer à travailler et croire en cette jeune formation. Ce n'est pas parce qu'on perd qu'il faut tout changer. Le groupe a bien vécu, il a progressé tactiquement. Les coéquipières de Zizi Nabila avaient vraiment à cœur d'aller au bout. Dommage ! Cependant, a-t-on vraiment préparé une alternative pour faire face à la crise des résultats qui frappe actuellement le handball national. Le niveau des joueurs lors des derniers tournois a baissé. La relève, qu'elle soit masculine ou féminine, est un processus à long terme qui est établi à partir d'une stratégie sportive, pour un même objectif. La participation à des événements de haut niveau pour se frotter aux meilleures nations. Les joueurs nationaux ont besoin d'une vraie stratégie et des moyens qui vont les aider à relever le challenge. Avec des moyens plus renforcés, nos joueurs nationaux atteindront un niveau supérieur. Les pionniers ont jeté les bases de cette discipline et ont fait connaître l'Algérie dans plusieurs manifestations internationales, on assiste actuellement à une période de vaches maigres. La relève existe, il faut une structure nationale d'entraînement. La structure de compétition est présente. Il faut aussi une meilleure méthode de formation des joueurs nationaux pour une meilleure relève. Le handball national n'est pas en crise, il est tout simplement dans une phase de transition et il faut être patient au niveau des résultats. Les premières sélections de handball de l'ancienne génération ont placé la barre très haut. Ce niveau est difficile à atteindre mais pas impossible et la future génération le sait très bien et connaît la charge de travail et tous les sacrifices à faire. Nonobstant le niveau des sélections présentes, ce que nous avons vu comme jeu proposé par nos équipes est prometteur : des équipes qui se battent sur tous les fronts, des joueurs fortement engagés et surtout un véritable esprit de conquérant. Encore une fois, les noms ont moins compté que la vocation collective. On l'avait souvent répété et cela n'a pas tardé à se confirmer par les faits : les équipe algériennes avaient besoin de se relancer par le jeu et par la nécessité de s'adapter à une réalité qui peut dans un sens ou dans un autre leur échapper, mais qui devrait forcément leur servir de modèle et même de justification pour la mise en place d'une stratégie qui sera de toute évidence fortement imprégnée du contexte dans lequel elles se trouvent actuellement. Les exigences et les priorités de la haute compétition sont de plus recherchées par nos coachs qui, à travers la multiplication des stages, des regroupements et des participations à des tournois relevés, prolongent les étapes des retouches et des améliorations jusqu'à l'obtention d'un groupe soudé et fort. D'ailleurs, le travail et la recherche du meilleur modèle possible n'en finissent pas. Ce que nos sélections ont produit comme jeu, que le public à apprécié, est bel et bien prometteur : une équipe qui se bat sur tous les fronts, des joueurs fortement engagés et surtout un véritable état d'esprit de conquérant. La relève réside dans le travail et la patience, l'Algérie attend de voir les efforts et le travail fournis depuis plusieurs années. F. C.